Le projet d'un aéroport du Grand Ouest près de Nantes est dans les tuyaux depuis les années 60. Il revient sur la table au début des années 2000. À partir de 2009, la contestation enfle : manifestations, occupations puis affrontements en 2012.
Les opposants au projet d'aéroport dénoncent une aberration économique et écologique. Une ZAD, pour Zone À Défendre, se met en place sur le terrain choisi pour l'aéroport en 2012.
Plusieurs centaines de personnes s'installent et créent un lieu de vie à part, une société alternative, avec commerces et terrains agricoles autogérés. Les habitants, eux, ont voté oui pour l’aéroport par référendum en 2016.
Mais quand le projet de l’aéroport est annulé en janvier 2018, les zadistes restent sur place. En avril 2018, l’expulsion des 300 zadistes doit commencer à la fin de la trêve hivernale.
Dans la nuit du 8 au 9 avril, 2.500 gendarmes sont déployés, les hélicoptères survolent la zone. L’opération dure plusieurs jours, devient chaotique.. Les gaz lacrymogènes pleuvent, les engins de chantier détruisent les fermes et habitations, des dizaines de personnes sont blessées.
Petit à petit, les forces de l’ordre gagnent du terrain, entourent les derniers zadistes. Le vendredi 13 avril, l’évacuation est officiellement terminée mais des barrages persistent.
En parallèle des expulsions, la préfecture invite les zadistes à régulariser leur situation et proposer des projets agricoles. Des baux ruraux sont alors signés mais la ZAD subsiste, encore aujourd’hui. Sur place des activités culturelles, politiques, militantes également, dix ans après le début de la mobilisation.
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