Gérald Darmanin a annoncé que 24 gendarmes et 7 manifestants ont été blessés lors des affrontements à l'occasion d'un rassemblement samedi 25 mars contre un projet de bassine de rétention d'eau, selon les organisateurs. "Parmi les manifestants pris en charge par les secours, à ce stade, il y a deux blessés graves, dont un victime d'un traumatisme crânien qui a été classé en urgence absolue par le médecin de la gendarmerie", ont de leur côté indiqué les autorités peu après 16H00. Le ministre de l'Intérieur fait lui état de sept manifestants et de 24 gendarmes mobiles blessés dont un en "urgence absolue".
La manifestation, interdite, a convergé en début d'après-midi vers le site de construction de la réserve d'eau à laquelle s'opposent les manifestants. La bassine de Sainte-Soline fait partie d'un ensemble de 16 retenues, d'une capacité totale de six millions de mètres cubes. Leur construction a été programmée par une coopérative de 450 agriculteurs avec le soutien de l'État. Sur place, les secours ont eu du mal à accéder au site. Le gendarme grièvement touché va être héliporté, ont indiqué les autorités à l'Agence France-Presse, peu après 16 heures.
Le face-à-face a été violent. Pendant plus d'une heure, des mortiers d'artifice et des cocktails molotov ont été lancés par les manifestants, auxquels la police a répliqué à l'aide de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement. Deux camions de gendarmerie ont été incendiés et laissés à l'état de carcasses fumantes à l'entrée du site. Les manifestants ont quitté en milieu d'après-midi le champ situé aux abords du site de construction de la bassine, toujours protégé par un cordon de gendarmes mobiles.