"Que ça aille au pénal !" C'est par cette phrase qu'Emmanuel Macron a répondu à ceux qui l'accusent d'avoir multiplié les contrats avec des groupes privés de conseil depuis son arrivée au pouvoir. Les dépenses du gouvernement en la matière ont doublé depuis 2018, atteignant un record de plus d'un milliard d'euros en 2021. Parmi ces cabinets pour lesquels l'Etat a dépensé des sommes colossales figure McKinsey, récemment épinglé par le Sénat de ne pas avoir payé d'impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020.
Nicolas Dupont-Aignan a fustigé ce mardi 29 mars sur RTL des conflits d'intérêts : "McKinsey, qui a reçu des millions d’euros, qui ne paye pas d’impôts en plus en France, était conseiller de Pfizer, c’est le conflit d’intérêts au sommet." Les Insoumis, eux, évoquent un "scandale d'Etat". Alors comment justifier ces sommes pharaoniques et le choix de McKinsey ?
Emmanuel Macron l'assure : lorsque des ministères sont "jour et nuit au travail", "qu'ils demandent des prestataires extérieurs pour les aider ne me choque pas". "On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux (...) Aucun contrat n'est passé dans la République sans qu'il respecte la règle des marchés publics" et "que quiconque a la preuve qu'il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal", a poursuivi le chef de l'Etat sur France 3 dimanche 27 mars.
Sur les soupçons de fraude fiscale, Emmanuel Macron a estimé que cela s'expliquait par les règles fiscales en vigueur ajoutant s'être "battu" pour instaurer un impôt minimal sur les grandes entreprises qui entrera en vigueur dans les prochains mois.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, invité du Grand Jury sur RTL, avait également indiqué : "Nous allons nous assurer que McKinsey paie les impôts qu'il doit à la France, comme toutes les entreprises", précisant que "toutes les procédures sont déjà engagées par la Direction générale des finances publiques".
Vendredi 25 mars, les sénateurs ont saisi la justice pour "suspicion de faux témoignage" contre un dirigeant de McKinsey. De son côté, le cabinet de conseil a assuré respecter "l'ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables" et dit avoir payé l'impôt sur les sociétés "les années où le cabinet a réalisé des bénéfices en France".
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