Cette fois, c'est fini. Le dernier débat organisé en amont du premier tour de la primaire de la gauche s'est tenu ce jeudi 19 janvier. Jean-Luc Bennahmias, François de Rugy, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel et Manuel Valls se sont affrontés sur des questions de société, telles que la santé, l'assurance maladie, les services publics, la fracture territoriale, ainsi que le protectionnisme et le chiffrage des programmes politiques. La situation au Moyen-Orient et la guerre en Syrie ont quant à elles rythmé les questions internationales.
Comme l'on avait pu le constater durant le deuxième débat, les différences entre les candidats se font de plus en plus sentir et les discussions, si elles sont restées correctes, ont paru plus enlevées que lors des deux émissions précédentes. La politique de santé, la dette, le revenu universel, l'Europe et Donald Trump ont été autant de sujets à propos desquels les débatteurs ont eu l'occasion de se démarquer les uns des autres.
Depuis la polémique sur le programme de François Fillon, accusé par ses détracteurs de vouloir moins rembourser les dépenses de santé des Français, la question de l'assurance maladie est devenue centrale. Le candidat des Républicains a d'ailleurs été visé à plusieurs reprises par les candidats socialistes sur ce sujet. "La droite ultra-libérale veut tout transférer vers les assurances privées", a accusé Sylvia Pinel. Des propos appuyés par Jean-Luc Bennahmias : "Nos concitoyens, par centaines de milliers, font des pétitions, après avoir entendu le programme de François Fillon, pour défendre la Sécurité sociale".
Le cas du remboursement des frais de santé a toutefois clairement divisé les candidats de la primaire. Vincent Peillon et Arnaud Montebourg ont expliqué leur idée d'une mutuelle publique qui permettrait, selon l'ancien ministre de l'Éducation nationale, de "couvrir ceux qui ne sont pas couverts" et "mieux rembourser les frais liés à l'optique et l'audition". Arnaud Montebourg a, lui, estimé le coût de sa mutuelle publique à 1,9 milliard d'euros. Le prix à payer, selon lui, pour "rendre l'assurance maladie universelle". Et l'ex-ministre de l'Économie d'évoquer les "36% de Français qui renoncent aux soins".
À l'inverse, Manuel Valls et François de Rugy ont défendu le système "mixte" qui existe actuellement en France. "Si on doit transférer l'ensemble des prestations de soins (vers la Sécurité sociale, ndlr), ça serait 42 milliards d'euros à trouver en plus". L'ancien premier ministre a, lui, rapp