S'agit-il d'un rétropédalage, le premier depuis l'entrée en campagne du candidat François Fillon ? Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche 18 décembre, Jérôme Chartier, son conseiller spécial, préfère y voir là une façon de chercher le consensus. Quoiqu'il en soit, l'ancien premier ministre, qui estimait défendre un programme solide et sérieux pendant la primaire de la droite, remet à plat son programme santé, qui prévoyait notamment de réduire de 20 milliards d'euros sur la durée du quinquennat les dépenses de santé et de supprimer l'aide médicale d'État.
Un audit a été demandé sur les comptes de l'Assurance maladie s'agissant de la couverture des Français, et une convention aura lieu en janvier autour de groupes de travail (médecins, économistes de la santé) pour définir les nouveaux axes de ce programme savamment contesté par la gauche, le Front national mais aussi par Alain Juppé pendant la campagne de l'entre-deux tours.
À demi-mot, Jérôme Chartier reconnaît un problème de fond. "Une bonne réforme, c'est une réforme qui arrive à être comprise par chacun. Cette réforme de la santé n'a pas été comprise, ça veut dire qu'elle n'était pas suffisamment aboutie", assure-t-il, en opposant les méthodes Valls et "le 49.3", et Fillon.
Depuis une vingtaine d'années, la Sécu n'assure plus. Elle ne remplit plus l'objectif de 1945
Jérôme Chartier, conseiller spécial de François Fillon
Sur le fond, impossible de savoir ce qui change concrètement, si les distinguos "gros risque-petit risque" ou "maladie longue-maladie courte", sont conservées par le candidat. Dans la première version du programme de François Fillon, le risque était l'un des critères dans le remboursement par la Sécurité sociale. Jérôme Chartier élude alors le débat. "Depuis une vingtaine d'années, la Sécu n'assure plus. Elle ne remplit plus l'objectif de 1945, qui est de protéger les Français. Pour des questions de moyens, les Français ne peuvent plus bénéficier des meilleures thérapies au monde pour pouvoir les guérir." Il cite l'exemple de l'hépatite C.
François Fillon avait proposé de placer l'Assurance maladie obligatoire et les complémentaires sous le pilotage d'une Agence de régulation et de contrôle. Quelle est l'idée de cette Agence, dont on ne connaît pas l'avenir ? "Son objectif, c'est de faire en sorte que les primes complémentaires santé soient régulées. Depuis le 1er janvier, tous les salariés doivent avoir une complémentaire santé. Rien ne régule les primes de complémentaires santé et elles se sont envolées. L'idée, c'est que les Français soient mieux protégés", précise Jérôme Chartier, qui exclut toute nationalisation des complémentaires santé.
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