Moins de 4 mois avant le début de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron est peut-être entré en campagne. C'est en tout cas ce que laissent penser ses propos mardi soir, se rapprochant davantage de ceux d'un candidat, que de ceux d'un chef de l'État, ce qui était le cas lors de sa dernière sortie médiatique le 15 décembre dernier sur TF1.
Cette fois-ci, dans les colonnes du Parisien, le Président de la République n'a pas mâché ses mots et s'est montré beaucoup plus offensif face aux questions des lecteurs du quotidien. D'abord sur le passe vaccinal. Interrogé sur la résistance des antivax et d'autres citoyens pas encore vaccinés, Emmanuel Macron a affirmé vouloir "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale".
"Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie", a-t-il déclaré, alors que le texte sur le passe vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée. "La quasi-totalité des gens, plus de 90%, ont adhéré" à la vaccination et "c’est une toute petite minorité qui est réfractaire", a-t-il ajouté.
Sans filtre sur le vaccin, Emmanuel Macron l'a aussi été aussi sur l'autre polémique de ce début d'année : l'installation du drapeau de l'Union européenne sous l'Arc de Triomphe le 31 décembre, attaquée en chœur par de nombreux candidats à l'élection présidentielle.
Emmanuel Macron a en effet défendu vigoureusement sa décision, se disant "fier" de ce "symbole de paix" et en dénonçant "une mauvaise polémique" : "Le drapeau européen, j'en suis fier, c'est un symbole de paix, cette réaction était disproportionnée et malvenue", a-t-il dit. Il s'est cependant justifié en expliquant que le drapeau de l'UE avait été placé sous le monument à un moment où "il n'y avait rien".
Très offensif jusque là, Emmanuel Macron a abordé avec prudence sa probable candidature en 2022 : "J’ai envie. Dès qu’il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j’aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l’équation politique, je dirai ce qu’il en est", a-t-il assuré.
"Il n’y a pas de faux suspense (...) Cette décision se consolide en mon for intérieur. J’ai besoin d’être sûr d’être en capacité d’aller aussi loin que ce que je veux", a ajouté le chef de l'État. Emmanuel Macron s'est par ailleurs félicité "qu’il y ait des femmes candidates" mais a estimé "avoir été plus féministe, il y a cinq ans, que beaucoup de candidates femmes".
Aussi, accusé par Valérie Pécresse d'avoir "cramé la caisse", il a d'ailleurs défendu le "quoi qu’il en coûte", qui représente "15% du PIB" alors que, sans lui, "le coût sur l’ensemble de l’économie serait monté à 45% du PIB". "Cette dette il va falloir la payer. Mais avec de l’activité. Moi, tant que je serai dans mes fonctions, il n’y aura pas d’augmentation d’impôts", a-t-il assuré.
En outre, il a aussi reconnu, sans détail, la nécessité d'augmenter les salaires des soignants comme des enseignants mais aussi "repenser" leurs fonctions. Et reconnu un échec : n'avoir pas réussi à éliminer le glyphosate en trois ans, comme il s'y était initialement engagé.
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