Présidentielle 2022 : à gauche, le match des nouveaux espoirs et des vieux briscards
ÉDITO - Alors que l'élection présidentielle de 2022 approche, à gauche, les nouveaux prétendants et les plus expérimentés, commencent leur bataille politique, afin de représenter le parti.

À gauche, ça bouge. Cela faisait longtemps que quatre ministres ne s’étaient pas mobilisés, en moins de 24 heures, pour taper sur la même cible. Anne Hidalgo a été critiquée par Gabriel Attal, Bruno Lemaire, Marlène Schiappa et Olivier Véran. C’est bien la preuve que la maire de Paris est vue comme une menace sérieuse pour 2022.
Arnaud Montebourg n’a pas encore eu tous ces honneurs. Il laisse son entourage préparer le terrain, et pour sa prochaine mise en orbite, si l’opération réussie, il devrait recevoir le même courroux ministériel.
Cela démontre qu’il se passe quelque chose à gauche de peut-être, je dis bien peut-être, sérieux. La charge de Jean-Luc Mélenchon contre Anne Hidalgo dimanche en est un indicateur supplémentaire. Il y a bien de nouveaux prétendants pour songer sérieusement à l’Élysée. Et ça ne fait pas que des heureux.
François Hollande fait la leçon
C’est comme dans les grands repas de famille. Il y en a toujours un qui râle ou qui embarrasse tout le monde. Dans ce rôle, nous pouvons désigner ce matin, François Hollande. Dans le journal Sud-Ouest, il a encore donné ses conseils aux socialistes : "des candidats, on en trouve toujours, mais sans une dynamique et un projet… ce sont des personnalités, pas des prétendants à la victoire".
Olivier Faure, le patron des socialistes, a décidé de ne plus laisser passer ces piques de l’ex-Président. "Pour les leçons de leadership et de rassemblement, je puise ailleurs mon inspiration". Ce n’est pas non plus auprès de Ségolène Royal qu’il trouvera son inspiration.
Vendredi dernier, toujours autour de la tombe de François Mitterrand, à Jarnac, pour les 25 ans de la mort de l’ancien Président, l’ancienne candidate a prôné contre toutes les recommandations scientifiques de vacciner en priorité les jeunes.
Qu'est-ce qui explique ces "comportements" ?
La volonté de ne pas avoir de successeur est un phénomène assez connu en politique. En 1995, François Mitterrand, avait bien apporté son aide à Jacques Chirac. Et Jacques Chirac avait bien appelé à voter François Hollande en 2012.
Et que dire de Nicolas Sarkozy, qui brouille aussi le jeu à droite ? Dès qu’une tête semble dépasser chez Les Républicains, il en dit du mal à ses visiteurs. Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis.
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