La tension monte entre Paris et Rome. La première ministre italienne Giorgia Meloni ne veut pas de l'Ocean Viking et de ses 234 réfugiés sur ses côtes. Le navire approche désormais de la Corse et appelle la France à la responsabilité parce qu'il y a une urgence vitale, selon Sophie Beau, cofondatrice de l'ONG SOS Méditerranée.
"Notre navire fait déjà route vers la France parce que nous ne pouvons pas attendre. Il reste des personnes qui sont bloquées à bord avec des grèves de la faim, des personnes qui se jettent à l'eau. Les négociations avec l'Italie n'ont rien donné. Il nous faut un dénouement immédiat", demande-t-elle au micro de RTL.
Face à cette urgence, la France dénonce une attitude inacceptable de la part de l'Italie. Mais que va faire Emmanuel Macron ? L'ONG SOS Méditerranée et la gauche en appellent au devoir humanitaire et à la tradition d'accueil de la France. Mais il y a aussi une pression politique qui s'exerce sur le président de la République.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les mêmes causes, c'est la situation politique en Italie et l'embarras d'Emmanuel Macron vis-à-vis de l'opinion française, sous pression des oppositions.
Même causes, même effets. Comme il y a quatre ans, au début du premier quinquennat du chef de l'Etat avec l'Aquarius. Nos voisins italiens sont dirigés par une alliance nationaliste qui refuse d'accueillir des migrants. Le bateau approche des côtes françaises. Que faut-il faire ? Même question.
Le débat n'est plus seulement diplomatique, il devient politique. Seule différence, quatre ans plus tard, le RN a 89 députés et est plus puissant. L'incident à l'Assemblée nationale "Qu'il retourne en Afrique" l'a démontré. Aujourd'hui, la Corse et le maire de Marseille veulent bien accueillir les femmes et les enfants qui sont encore sur le bateau.
Le Rassemblement national répète qu'Emmanuel Macron veut accueillir tout le monde. Tout cela donne un avant-goût du débat sur l'immigration dans trois semaines à l'Assemblée, avant une nouvelle loi au début de l'année prochaine.
Le gouvernement promet toujours fermeté et humanité. "Gentils avec les gentils, méchants avec les méchants.", comme l'a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. La dernière loi sur l'immigration, c'était aussi il y a quatre ans.
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