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"On a besoin de bras, de gens, pas de machines" : en Écosse, ce territoire défend les travailleurs étrangers

Dans la région des Hébrides, en Écosse, la population déserte peu à peu les lieux, les écoles ferment, faute d'enfants. La région a besoin de l'immigration et le revendique.

Le drapeau écossais (illustration)

Crédit : Efraimstochter/Pixabay

En Écosse, un territoire qui réclame des migrants

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En Écosse, un territoire qui réclame des migrants

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Pendant que Londres s'enflamme sur le nombre de migrants à expulser, que le gouvernement britannique se félicite d'avoir réduit l'immigration légale, de plus de 900.000 entrées par an à 430.000. Au nord-ouest de l'Écosse, dans l'archipel des Hébrides, ce n'est pas le même air de cornemuse. Ils ont besoin de l'immigration et le revendiquent.

Face à l'île de Skye, dans une usine, d'emballage de langoustines, expédiées dans l'Europe entière, le patron de Scot West Seafoods a "besoin de bras, de gens, pas de machines, mais de véritables êtres humains", explique-t-il.

"Tout le monde cherche des salariés. Vous parlez aux hôtels, aux restaurants, aux bateaux de pêche... Tout le monde est dans la même situation", a souligné le patron, admettant que son usine pourrait "tourner" davantage avec le double des employés déjà présents.

La population a diminué de 5% en 15 ans

Les anciens comptent les maisons vides et les noms effacés sur les boîtes aux lettres. Les médecins ne s'installent pas dans la région, en dessous de 200.000 euros par an. Ils sont mieux payés que dans la capitale écossaise, Édimbourg. L'objectif étant de les convaincre de rester. Dans la région des Hébrides, il reste seulement 26.000 habitants, soit une diminution de la population de 5% en 15 ans.

147 écoles rurales ont fermé, en raison du manque d'enfants

Sur cette période, 147 écoles rurales ont fermé, parce qu'il n'y a plus assez d'enfants pour réciter l'alphabet. Les jeunes, eux, s’en vont. "Ils veulent aller à un concert, voir un match, faire ce que font les gens normaux", a assuré Sheila, une habitante de la région, interrogée par le New-York Times, ayant réalisé ce reportage. Le Premier ministre écossais John Swinney a d'ailleurs prévenu que la politique migratoire décidée à Londres représentait "une menace économique majeure".

Édimbourg a demandé le droit de délivrer ses propres visas, même temporaires, pour les zones rurales. La demande a été rejetée. Dans les Hébrides, la population continue à réclamer des voix dans les maisons, des enfants dans les cours d’école, et, pourquoi pas, des gens pour continuer à trier les langoustines.

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