Il y a des signaux qui pourraient inquiéter Emmanuel Macron. C'est le principe des signaux faibles, des micros événements qui s’accumulent et qui malgré leur faible importance, leur faible intensité, sont annonciateurs d’un grand changement. Que ce soit dans les élections municipales ou à l’Assemblée nationale, nous avons vu en moins de 10 jours des micro-événements qui feront peut-être demain un fait politique majeur.
La majorité En Marche, le "en même temps" est en train de se disloquer. Les causes en sont multiples mais, pour certains responsables de la majorité, ces difficultés pourraient devenir, à la fin, une seule et grosse difficulté pour Emmanuel Macron. Nous sommes bien en train d’entrer dans une nouvelle phase du quinquennat.
Parmi les signaux faibles : la situation à Lyon. Ce n’est pas ça qui va déstabiliser la France mais Gérard Collomb, en matière de symbole, ce n’est pas n’importe qui. C’était le premier éléphant socialiste à rejoindre Emmanuel Macron. Il en aura ensuite fait voir de toutes les couleurs au chef de l’Etat jusqu’à ce ralliement à Laurent Wauquiez pour ne pas laisser gagner les écologistes à Lyon.
Cet accord embarrasse autant LaREM que les Républicains. Au-delà de la curiosité et des remous que ça n’a pas fini de provoquer, LaREM va perdre la seule métropole qu’elle affichait.
Dans ces élections horribilis, LaREM montre que sa construction peut être bancale. Dès que ça va mal, ça éclate façon puzzle. Comme à Paris avec le ralliement dans le Vème arrondissement à Rachida Dati. À Rouen, le candidat En Marche, soutenu par les Républicains, a décidé d’abandonner la course. LaREM manque d’unité, de destin commun, pour résister aux tempêtes.