Il y a des signaux qui pourraient inquiéter Emmanuel Macron. C'est le principe des signaux faibles, des micros événements qui s’accumulent et qui malgré leur faible importance, leur faible intensité, sont annonciateurs d’un grand changement. Que ce soit dans les élections municipales ou à l’Assemblée nationale, nous avons vu en moins de 10 jours des micro-événements qui feront peut-être demain un fait politique majeur.
La majorité En Marche, le "en même temps" est en train de se disloquer. Les causes en sont multiples mais, pour certains responsables de la majorité, ces difficultés pourraient devenir, à la fin, une seule et grosse difficulté pour Emmanuel Macron. Nous sommes bien en train d’entrer dans une nouvelle phase du quinquennat.
Parmi les signaux faibles : la situation à Lyon. Ce n’est pas ça qui va déstabiliser la France mais Gérard Collomb, en matière de symbole, ce n’est pas n’importe qui. C’était le premier éléphant socialiste à rejoindre Emmanuel Macron. Il en aura ensuite fait voir de toutes les couleurs au chef de l’Etat jusqu’à ce ralliement à Laurent Wauquiez pour ne pas laisser gagner les écologistes à Lyon.
Cet accord embarrasse autant LaREM que les Républicains. Au-delà de la curiosité et des remous que ça n’a pas fini de provoquer, LaREM va perdre la seule métropole qu’elle affichait.
Dans ces élections horribilis, LaREM montre que sa construction peut être bancale. Dès que ça va mal, ça éclate façon puzzle. Comme à Paris avec le ralliement dans le Vème arrondissement à Rachida Dati. À Rouen, le candidat En Marche, soutenu par les Républicains, a décidé d’abandonner la course. LaREM manque d’unité, de destin commun, pour résister aux tempêtes.
Là-aussi il y a des divergences politiques et des opportunismes. Mais le résultat est semblable : LaREM s’affaiblit. Elle a perdu la majorité absolue et il y a désormais 10 groupes de députés, un record absolu qui sera peut-être encore battu dans les mois qui viennent.
Certains députés partent pour être plus à gauche, d’autres pour retourner au centre droit. Aujourd’hui, concrètement, ça n’est pas un problème pour la majorité qui peut compter sur des partenaires. En revanche, l’examen des textes sera encore plus pénible puisque 10 groupes c’est potentiellement 10 prises de paroles pour chaque vote, de chaque amendement.
Pour un responsable du Modem, l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 a été "la possibilité d’un centre". 3 ans plus tard se pose la question de "l’instabilité d’un centre". Ce n’est pas tant la question de l’appareil d’En Marche. Après tout, Emmanuel Macron a conquis le pouvoir avec une structure très légère. LaREM, depuis, n’a pas construit ou solidifié grand-chose.
C’est bien cette alchimie particulière et de droite et de gauche, la fin du balancier qui est remis en cause. Heureusement pour Emmanuel Macron, à ce jour, aucune tête n’émerge ni à droite ni à gauche. Mais c’est bien le seul élément de consolation. Pour le reste, cet éclatement, prédit un ancien ministre, risque d’obliger Emmanuel Macron a faire ce que l’ancien monde faisait de pire. Il risque d’être contraint de distribuer les rôles et les postes selon le poids de chacun. Un peu comme les familles à droite ou les courants à gauche. Le nouveau monde est peut-être en train de rejoindre l’ancien.
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