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Marine Le Pen condamnée : "Je suis troublé par le trouble du Premier ministre", dit Olivier Faure sur RTL
Olivier Faure a assuré ne pas se ranger derrière Marine Le Pen, condamnée pour détournements de fonds. Le Premier secrétaire du Parti socialiste attaque même François Bayrou, qui s'est dit "troublé" par la décision de justice.
Olivier Faure invité de RTL
Crédit : RTL
Nombreux sont les adversaires politiques de Marine Le Pen à lui avoir apporté leur soutien après sa condamnation, pour détournement de fonds publics, à quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Des réactions que regrette Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste.
"Je condamne ces réactions, aussi bien celles de Laurent Wauquiez que celles de Jean-Luc Mélenchon, qui, aujourd'hui, sont à côté de ce que devrait être la défense de grands républicains. Ils devraient effectivement défendre les magistrats, défendre la justice, défendre leur indépendance", a-t-il jugé. Il se réjouit, en outre, que la justice ne soit pas simplement une justice d'exception qui garantisse l'impunité à certains.
Olivier Faure s'est également attaqué à François Bayrou, qui s'est dit "troublé" par cette décision de justice. "Je suis troublé par le trouble du Premier ministre", a-t-il jugé. Et de continuer : "Je crois que quand on est Premier ministre, quand on a la charge des affaires de l'État, la charge de la défense de la République, on ne peut pas être troublé par une décision de justice." Le Premier secrétaire du parti à la rose estime même que le signe envoyé par François Bayrou "n'est pas le bon".
Pas de scandale démocratique, selon Olivier Faure
Dans les rangs du RN, on estime que la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple. Un avis que ne partage pas Olivier Faure, qui rappelle que Marine Le Pen "n'a pas été destituée et qu'elle reste parlementaire". "Elle a déjà bénéficié de beaucoup de temps, puisque la réalité, c'est que cette affaire remonte à plus de dix ans. Et elle a été, entre-temps, candidate à l'élection présidentielle à deux reprises. Donc il n'y a aucune raison de penser qu'elle a été empêchée", poursuit-il.
Et preuve que le parti d'extrême droite n'est pas empêché, selon lui : Jordan Bardella ferait les mêmes scores que Marine Le Pen si le premier tour avait lieu dimanche, selon un sondage RTL. "Nous ne sommes pas passés en dictature", insiste-t-il. "La réalité, c'est qu'il y aura bien un candidat ou une candidate en 2027 pour le RN. Et que, vraisemblablement, il fera à peu près le même score."
Pour lui, cela ne fait aucun doute : il n'y a pas de scandale démocratique. "Et quand je regarde celles et ceux qui, aujourd'hui, viennent en appui de Marine Le Pen et Jordan Bardella, je me dis qu'ils ont effectivement les soutiens qu'ils méritent", juge-t-il, énumérant alors le Kremlin, Donald Trump, Elon Musk, Jair Bolsonaro... "Toutes celles et ceux qui appartiennent à cet international réactionnaire et qui ont tous, dans leur pays respectif, mis au pas la justice."
