Donald Trump compare la condamnation de Marine Le Pen à ses propres affaires judiciaires

Donald Trump a jugé que l'inéligibilité pour cinq ans de Marine Le Pen était "une affaire très importante". Son bras droit Elon Musk a dénoncé un "abus du système judiciaire".

Donald Trump à la Maison-Blanche, le vendredi 7 mars 2025.

Crédit : Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Donald Trump soutient Marine Le Pen. Le président des États-Unis a comparé, lundi 31 mars, la condamnation de la cheffe de file du Rassemblement national à ses propres affaires judiciaires aux États-Unis, estimant que l'inéligibilité pour cinq ans de Marine Le Pen était "une affaire très importante".

"Cela fait penser à notre pays, cela ressemble beaucoup à notre pays", a déclaré devant des journalistes Donald Trump. "Elle n'a plus le droit d'être candidate pendant cinq ans alors qu'elle faisait la course en tête", a ajouté le milliardaire, lui-même condamné l'an dernier dans l'affaire des paiements cachés à une actrice de films X alors qu'il était en campagne pour sa réélection. Son bras droit Elon Musk s'est joint aux critiques en fustigeant un "abus du système judiciaire" et a mis en garde contre "un retour de bâton".

De nombreuses voix de l'extrême droite se sont élevées lundi pour dénoncer le sort de Marine Le Pen. L'ex-président brésilien d'extrême-droite Jair Bolsonaro (2019-2022), lui-même condamné à une peine d’inéligibilité au Brésil, a lui dénoncé une "persécution" de Marine Le Pen. "J'espère et j'encourage Mme Le Pen à surmonter cette persécution et à se présenter à la prochaine élection présidentielle" en 2027, a-t-il écrit sur son compte X.

"Je suis Marine", lance Viktor Orban

Le Kremlin avait plus tôt déploré une "violation des normes démocratiques". "Nos observations de ce qui se passe dans les capitales européennes montrent qu'on ne se gêne pas du tout là-bas pour dépasser le cadre de la démocratie lors d'un processus politique", a réagi son porte-parole, Dmitri Peskov.

"Je suis Marine !", a lancé dans un cri de ralliement sur X son allié hongrois Viktor Orban. Pour le Premier ministre nationaliste, elle vient grossir les rangs des "patriotes" victimes selon lui d'une cabale, à l'instar de Donald Trump ou de Matteo Salvini.

La dirigeante du Rassemblement National (RN), qui va faire appel, voit désormais son avenir sérieusement compromis alors qu'elle faisait figure de favorite pour l'élection présidentielle de 2027 après trois tentatives infructueuses.

La rédaction vous recommande