Emmanuel Macron a été testé positif au coronavirus le matin du jeudi 17 décembre. Dans la foulée, l'Élysée publiait un communiqué pour informer les Français de la contamination du président. Cette annonce est plus une contrainte qu'une démarche de transparence, estime Denis Demonpion, journaliste et co-auteur du livre Le dernier tabou, révélations sur la santé des Présidents.
"Compte tenu de l'infectiosité de cette maladie, il lui était difficile de faire autrement", explique le journaliste. D'autant que depuis mars, le gouvernement diffuse des recommandations pour prévenir les proches et les potentiels cas contacts. Emmanuel Macron reste "dans la communication" sans révéler de détails supplémentaire. D'ailleurs, l'annonce de la contamination du président a été faite par communiqué et non à travers un bulletin de santé.
Selon Denis Demonpion, ce procédé est "aussi une manière de dire aux Français qu'il s'agit d'une forme bénigne de la maladie." Néanmoins, il rappelle également qu'une aggravation peut arriver au bout de neuf jours. "La santé du président engage toute la nation", disait Michel Debré en 1964. Il n'y a donc pas forcément moins d'inquiétude avec ce jeune président et l'hôpital Percy à Clamart, se tient prêt à accueillir le chef de l'État si nécessaire.
Cette disposition n'est pas propre à l'infection d'Emmanuel Macron au coronavirus. À chaque déplacement d'un président français, une unité hospitalière est mobilisée non loin.
Sous la Ve République, les présidents ont chacun eu leur manière de procéder en cas de maladie. "Valéry Giscard d'Estaing a complètement réformé et modernisé le système", analyse Denis Demonpion. C'est lui qui a instauré les médecins militaires et une équipe médicale mobilisée à l'Élysée pour surveiller de près la santé du président.
Avec François Mitterrand, la France était sous le règne des cachotteries. L'ancien président s'est surtout appuyé sur son médecin personnel, qu'il a d'ailleurs contraint à plusieurs reprises à rédiger des bulletins de santé mensongers et trompeurs.
Après sa mort en 1996, tout un collège d'experts, de constitutionnalistes, de médecins et de juristes ont réfléchi à la manière de combler le vide juridique en cas d'absence et d'empêchement important du président, en vain. "Si le président est incapable d'exercer la fonction et de prendre des décisions, là c'est l'inconnu", conclut Denis Demonpion.
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