Les infos de 5h - Fusillade à Dijon : "Ma mère m'a protégée", confie une fillette de 8 ans

Les tirs visaient un point de deal sous ses fenêtres. Dans la nuit du 25 au 26 novembre, un homme de 55 ans a été tué par balles, dans le quartier sensible de Stalingrad, à Dijon. La victime se trouvait allongée dans son lit. L'un des tirs a traversé la fenêtre de son habitation, la chambre donnant sur l'extérieur. 

Il semble être une "victime bien dramatique et bien malheureuse qui n'a été touchée que par le fait qu'elle habitait au-dessus d'un point de deal", a déclaré le procureur Olivier Caracotch, lors d'une conférence de presse. 

L'immeuble compte plusieurs dizaines de traces d'impacts de balles. Chez Lena, au second étage, une balle a traversé l'appartement pour finir dans la fenêtre de la cuisine. D'autres munitions se sont échouées sur le plafond et dans les murs. Partout, des bris de verre. 

"Elle a eu très peur"

Du verre a notamment recouvert le lit de Kathya, l'une de ses deux filles, âgée de 8 ans. L'enfant peine à comprendre ce qu'il s'est produit. "Il y avait beaucoup de bruit, moi je dormais. Je me suis réveillée quand quelque chose est tombée. Ma mère m'a ensuite protégée", témoigne la fillette au micro de RTL. "Elle a eu très peur", ajoute la maman. 

Pour cette famille qui a fui la guerre en Ukraine, ces traces de la fusillade dans le salon ravivent un souvenir douloureux. Un traumatisme que la grand-mère, la mère et les deux enfants partagent désormais avec l'ensemble du voisinage. 

La Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) a été saisie, selon le parquet. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé le déploiement de la fameuse CRS 8, une unité d'intervention spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et contre le trafic de drogue. Ce dont s'est félicité le préfet de Bourgogne-Franche-Comté, Franck Robine, qui a dénoncé une affaire "grave" et "inédite". 

À écouter également dans ce journal

Justice - Six collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty sont attendus ce lundi 27 novembre au tribunal pour enfants de Paris. Cinq sont accusés d'avoir désigné à l'époque le professeur à l'assaillant en échange d'argent. Une autre adolescente avait menti à son père sur sa présence lors d'un cours contesté du prof d'histoire-géographie.

Faits divers - Dimanche 26 novembre, un homme s'est présenté aux forces de l'ordre pour avouer le meurtre de ses trois filles de 4, 10 et 11 ans, à son domicile d'Alfortville (Val-de-Marne). Il avait été condamné en 2021 pour violences conjugales.

Faits divers - Le procureur de la République de Valence a lancé un appel "au calme et au respect de chacun" alors que la tension grimpe après le décès de Thomas, à Crépol. 

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