Il y a 10 ans, "le tireur de Libé" devenait l'ennemi public n°1 après plusieurs fusillades en région parisienne

En novembre 2013, un homme a tenu en haleine l'opinion, la police et toutes les rédactions parisiennes pendant cinq jours. Tout commence le 15 novembre, lorsque ce dernier se rend à BFM-TV dans le XVe arrondissement de Paris. Dans les locaux, il sort un fusil de son sac et tient en joue un journaliste de la chaîne avant de prendre la fuite. 

Deux jours plus tard, grâce aux caméras de surveillance, les policiers retrouvent sa trace dans le hall de la rédaction du quotidien Libération, dans le IIIe arrondissement de Paris. Ici, il tire et blesse grièvement un assistant photographe. Dans la même journée, l'homme poursuit sa cavale vers la Défense, et tire à plusieurs reprises devant la Société Générale, avant de prendre un automobiliste en otage à Puteaux. Après l'avoir libéré, celui que la France surnomme "le tireur de Libération", disparaît. 

Le mercredi 20 novembre, l'homme est finalement retrouvé dans un parking souterrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Découvert inconscient dans une voiture après avoir avalé une dose importante de médicaments, il est finalement identifié : il s'agit d'Abdelhakim Dekhar. Il est déjà connu des services de police. En 2018, la justice le condamne à 25 ans de réclusion criminelle pour ces faits. Dans l'Heure du Crime, Jacques Pradel revenait sur les motivations de cet homme qui a fait trembler la Capitale. 

Condamné en 1998 dans l'affaire Rey-Maupin

Le nom d'Abdelhakim Dekhar figure également dans l'affaire Rey-Maupin, qui a eu lieu vingt ans plus tôt, en 1994 : un dossier criminel aussi connu sous le nom de "la tuerie de la Nation". Ce dernier avait notamment été soupçonné d'être "le troisième homme" dans un braquage impliquant une fusillade, qui a couté la vie à trois policiers, un chauffeur de taxi et Audry Maupin, militant à l'origine du braquage, avec sa petite amie, Florence Rey. 

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En 1998, Abdelhakim Dekhar avait déjà été condamné pour "association de malfaiteurs", notamment pour avoir acheté une des armes utilisées par le couple. Dans l'Heure du Crime, Jacques Pradel revenait sur cette autre cavale, cette fois-ci meurtrière.