Devant une école primaire du quartier du Tonkin, à Villeurbanne, de nombreux habitants et parents d'élèves sont venus dire au maire de la ville leur inquiétude, après que trois fusillades ont éclaté en cinq jours, autour d'un point de deal. Les enfants de Patrick ne veulent plus aller à l'école : "Hier je l'ai récupéré, (et il m'a dit) 'papa, je ne veux plus retourner à l'école. On a été obligé de se cacher, ou a peur dès qu'on vient en classe. La maîtresse surveille les vitres pour voir si tout se passe bien, s'il n'y a pas de mouvements bizarres'", lui a raconté l'un d'eux.
Un peu plus loin, Christelle, une autre mère d'élève, voit de sa fenêtre un point de deal filmé par une caméra de vidéosurveillance : "Ce n'est pas normal que nos enfants aient peur d'aller à l'école et que nous-mêmes nous nous posions des questions le week-end quand on va se promener, qu'on se dise par quel chemin on va passer pour ne passer par les points de deal", confie-t-elle au micro de RTL.
Pendant plus d'une heure, le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a absorbé la colère de ses habitants. Il a demandé plus de moyens policiers à l'État : "On a besoin de plus de moyens pour que notre action concertée, qui aujourd'hui fonctionne, soit plus efficace". Excédés, certains habitants du quartier ont décidé de chasser eux-mêmes les dealers. Ils demandent à Gérald Darmanin de classer le quartier en "reconquête républicaine".
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