Les infos de 18h - "Efforts spécifiques" des plus riches, niches fiscales... Les propositions de Bayrou pour amadouer les députés

François Bayrou a lancé lui-même le compte à rebours avant le vote de confiance du 8 septembre. Les députés ont "13 jours" pour dire s'ils se placent "du côté du chaos ou du côté de la responsabilité", a estimé ce mardi 26 août le Premier ministre dans une intervention à l’université d’été de la CFDT.

François Bayrou a avancé plusieurs propositions pour tenter d'amadouer les syndicats. Il leur donne carte blanche pour réformer l'assurance-chômage et vieillesse avec une règle d'or : l'équilibre financier qu'il faudra inscrire dans la loi. 

Pour se laisser une chance de rester à Matignon, François Bayrou a même évoqué une contribution des Français les plus riches. "Un effort spécifique sera demandé aux plus hauts revenus, à ceux qui optimisent leur fiscalité en particulier, et les niches fiscales, qui profitent d'abord aux ménages aisés et aux grandes entreprises seront supprimées chaque fois qu'elles seront constatées comme injustes et inutiles", a-t-il déclaré.

En face de lui, les militants de la CFDT étaient un peu pris au dépourvu. Il n'y a pas eu de sifflet à l'arrivée du Premier ministre, mais une expression répétée en boucle dans les rangs : "Le futur ex-Premier ministre", comme pour signifier que son heure est déjà passée.

Mettre tout le monde devant ses responsabilités

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En tout cas, l'opération séduction n'a pas vraiment convaincu Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT. "Je prends aux mots le Premier ministre qui nous dit que dans sa déclaration, l'État a tendance à ne pas faire suffisamment confiance à la société civile, du coup, qu'il abandonne sa réforme de l'assurance-chômage ! Pourquoi il veut cadrer et refaire une réforme alors que l'ensemble des organisations y sont opposées ?", a-t-elle clamé. François Bayrou est prévenu : la CFDT va proposer une date de mobilisation générale contre le budget pour la fin septembre. 

Le Premier ministre est prêt à se "battre comme un chien", selon des propos rapportés par nos confrères de L'Express. Afin de convaincre les députés de lui accorder la confiance, François Bayrou a une stratégie : mettre tout le monde, les syndicats, les partis politiques et les Français devant leurs responsabilités. "C'est moi ou le chaos", résume en quelques sortes François Bayrou. Le chaos économique avec le risque du surendettement et le chaos politique. 

"Qu'est-ce qu'il peut y avoir après ? L'alliance entre LFI et le RN ? Ça conduit la France où ? Quel est le lendemain de tout ça ? Ce sont des organisations politiques qui sont absolument antagonistes. C'est pas leur addition des voix qu'on se retrouverait dans une crise politique", a-t-il énuméré. Il lui reste 13 jours pour convaincre et ainsi sauver sa place à Matignon.

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