La contestation contre la réforme des retraites se poursuit, avec une nouvelle date de mobilisation fixée au 1er mai. Depuis plusieurs semaines, les manifestations contre la réforme, désormais promulguée, sont entachées par des violences.
Des centaines de policiers et gendarmes ont été blessés lors de ces affrontements. Cependant, des images, mettant en cause le comportement de certains agents posent aussi question. La défenseure des droits, Claire Hédon, a d'ailleurs été saisie à 115 reprises sur ce sujet depuis le début de l'année.
"C'est surtout dans le dernier mois", explique-t-elle, décrivant des "images excessivement choquantes", dans lesquelles on peut entendre "des propos totalement inadmissibles" de la part de ces agents. Ceux-ci ne "respectent pas à la fois la loi et la déontologie", juge Claire Hédon.
Quand quelqu'un est maîtrisé, quoi qu'il ait fait auparavant, l'usage de la force n'a plus lieu d'être.
Claire Hédon, défenseure des droits.
"Toute la question c'est la nécessité et la proportionnalité de l'usage de la force", ajoute la défenseure des droits. Et de poursuivre : "Quand quelqu'un est maîtrisé, quoi qu'il ait fait auparavant, l'usage de la force n'a plus lieu d'être".
Claire Hédon rappelle par ailleurs que "dans une démocratie, l'usage de la force est contrôlé". Des faits qui, selon elle, entachent l'image et la considération sociales de la police : "nous sommes là pour contribuer à la confiance de la population dans sa police", souligne-t-elle encore, estimant ainsi que "les moments où il y a un usage disproportionné de la force doivent absolument être condamnés".
Allocution d'Emmanuel Macron - Ce lundi soir à 20 heures, le Président s'adressera aux Français dans une allocution télévisée solennelle. Une prise de parole deux jours après la promulgation de la réforme, dont les syndicats n'attendent "pas grand chose".
Santé - Les pharmacies sont toujours confrontées à des pénuries de médicaments. Les patients tentent de composer, alors que la situation ne s'est pas améliorer depuis cet hiver.
International - Au Soudan, deux généraux au pouvoir plongent le pays dans une guerre civile. Une centaine de civils ont été tués ces derniers jours à Khartoum, la capitale.