La situation est bien difficile pour de très nombreux patients : ils ont en effet du mal à se procurer des médicaments. En tout, quelque 3.000 molécules ont manqué à l'appel cet hiver, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le Sénat a ouvert une commission d'enquête pour tenter de comprendre les raisons de cette pénurie qui concerne surtout la France.
Les laboratoires pharmaceutiques privilégient ainsi d'autres pays où le prix du médicament n'est pas bloqué. Conséquence : il faut parfois attendre des semaines avant qu'un traitement arrive dans les pharmacies.
C'est le cas à Marseille dans cette pharmacie touchée par une rupture totale ou partielle de 150 médicaments. "On arrive à avoir des produits au fil de l'eau : une à deux boîtes sachant que parfois il faut 3 à 4 boîtes pour un traitement pour un patient [...] On se débrouille comme on peut", nous explique un pharmacien.
Il remarque qu'à 200 kilomètres d'ici, "l'Italie a tout ce qu'il faut. La matière première est là." L'Allemagne, de son côté, n'hésite pas à payer plus cher pour se servir en premier chez les laboratoires.
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