Pas de pont pour la campagne des législatives et surtout pas pour les candidats de la majorité qui ont fort à faire avec un thème qui revient dès qu'un macroniste met le pied sur un marché ou fait du porte-à-porte : le pouvoir d'achat.
"C'est systématique", disent presque tous les candidats. Mercredi 25 mai, des retraités ont demandé à une candidate de l'Essonne si leurs retraites allaient vraiment être réindexées sur l'inflation cet été. Quelques kilomètres plus loin dans les Hauts-de-Seine, département plus aisé, même interrogation. Bien sûr, les interpellations fusent sur le prix des carburants, qu'ils se présentent en Isère, dans l'Est et globalement partout en zone rurale, "les Français trouvent que l'aide de 18 centimes par litre c'est rien", raconte un cadre de la majorité. Les inquiétudes devant les prix des produits alimentaires reviennent aussi partout
Ils essayent de rassurer les électeurs en vendant le futur chèque alimentaire, en promettant que le bouclier tarifaire pour l'énergie va continuer, que les retraites réindexées ce sera bien en août. Toutefois, il y a la concurrence de la Nupes, bien mieux-disante en matière de pouvoir d'achat. "Ils peuvent promettre la Lune", enragent des macronistes, "Mélenchon peut faire de la surenchère, il sait qu'il ne gagnera pas".
Les candidats de la majorité sont confrontés à d'autres sujets que les retraites et le pouvoir d'achat. "Santé, santé, santé", raconte un député de Nouvelle Aquitaine. Des députés bretons disent que c'est presque le sujet unique chez eux.
Pas très commode car les problèmes ne datent pas d'hier, contrairement à l'inflation et un quinquennat est passé. "Ça stresse les gens de ne plus avoir de médecin traitant car celui qui est parti n'est pas remplacé", confie un candidat Horizons, "et puis la situation aux urgences inquiète".
L'accès aux soins est en haut de la pile des sujets à traiter. Le recul de l'âge de départ en retraite embarrasse aussi des candidats. Selon les régions, vous avez aussi les problèmes de recrutement des entreprises là où il y a du plein emploi, l'éducation, la sécurité, l'écologie et toujours la guerre en Ukraine, qui inquiète et fait revenir au pouvoir d'achat.
Leur parle-t-on des accusations d'agressions sexuelles visant le ministre Damien Abad ? "Ça commence un peu", grimace un cadre de la majorité. Un député normand a fait face à des citoyens qui lui ont dit : "Ce n'est pas tenable" mais aussi des partisans de "il faut s'en remettre à la justice" qui, "en l'état", n'a pas ouvert d'enquête. La plupart des candidats à qui j'ai parlé l'assurent : pas une seule interpellation par des électeurs là-dessus, pour l'instant.
En revanche, des élus ont été abondamment questionnés par des militants en marche. "C'est un LR, on n'a pas besoin de lui, est-ce qu'on est vraiment obligés de le défendre ?". Un député confie avoir répondu "non" à cette question. Une ex-ministre a dû faire valoir la présomption d'innocence auprès de ses troupes car "les boucles de discussions chauffaient" confie-t-elle. Les candidats ont une angoisse : que l'affaire se transforme en mauvais feuilleton des législatives.
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