Que faisait Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées ces dernières semaines ? Après les accusations de viol qui ont été révélées après sa nomination dans le gouvernement d'Élisabeth Borne, le ministre a été discret, semblant même avoir disparu des radars.
Damien Abad n'a toutefois pas eu d'autres choix que de faire campagne lors des législatives s'il veut garder sa place au sein du gouvernement, même s'il paraît être en bonne posture. D'après un sondage de l'Ifop-Fiducial pour LCI publié mercredi 8 juin, l'ancien patron des LR à l'Assemblée pourrait être "largement" réélu le 19 juin prochain, se qualifiant avec 39% des suffrages au premier tour de l'élection, devant la candidate de la Nupes estimée à 22% des voix, et loin devant la candidate du RN qui récolterait 14% des votes. Face à Damien Abad, le candidat de son ancien parti Les Républicains, Julien Martinez, est estimé à 9,5% des voix.
En vue des législatives, Damien Abad n'a pas eu d'autres choix que de faire campagne... et il a choisi la discrétion, limitant ses interventions dans les médias ces dernières semaines. Amené à débattre sur le plateau de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes avec les autres candidats de sa circonscription mercredi 8 juin, Damien Abad a assuré que les accusations de viol à son encontre n'avaient pas pesé sur sa campagne, assurant par ailleurs n'avoir "jamais violé aucune femme. Les choses sont très claires. (...) Je n'ai rien à rajouter à ce que j'ai déjà dit", a-t-il conclu. "Je suis ici pour débattre sur le fond, les idées et mon projet (...) en tant que candidat aux élections législatives et pas en tant que ministre", a-t-il lancé. Damien Abad n'a pas voulu répondre à d'autres questions du journaliste sur ce sujet-là.
Le 23 mai dernier déjà, il avait clamé son innocence. De leurs côtés, ses électeurs avaient réagi au micro de RTL : "Je trouve cette affaire bizarre quand même. Cela sort maintenant, car il est ministre, c'est quand même étonnant non ?" Une autre électrice lançait : "Je le vois de temps en temps, il n'y a jamais eu de problème. Il est très bien, poli, agréable et il ne nous prend pas de haut. Il n'a jamais eu un geste déplacé".
D'après nos confrères du Parisien, qui ont suivi le ministre-candidat lors d'une de ses réunions publiques le 8 juin à Poncin dans l'Ain, Damien Abad n'a pas souhaité non plus évoquer ces sujets face aux habitants de sa circonscription. Il a commencé en déclarant : "vous avez sans doute lu les journaux... Je n'évoquerai pas tous ces sujets." Quant à son ralliement à Emmanuel Macron, il a assuré qu'il souhaitait "dépasser les étiquettes partisanes parce que le pays est dans un moment politique particulier", comme le relate Le Parisien et comme il l'a exprimé lui-même sur France 3.
"Je fais une campagne au quotidien comme j'ai toujours fait. J'ai fait 52 réunions publiques, je vais dans les plus de 102 communes de ma circonscription" effectuant ainsi une "campagne de terrain", tel qu'il l'a affirmé sur le plateau de la chaîne locale. Au micro de LCP aussi, il énonce faire "la même campagne que j'ai faite il y a cinq ans, il y a dix ans et il y a un an pour le département". "Le sujet pour moi aujourd'hui c'est de gagner ces élections législatives et de montrer aux habitants de la circonscription que je peux changer un certain nombre de choses et engager des réformes pour le bien et l'intérêt du pays", a-t-il lancé. Selon nos confrères du Parisien, Damien Abad compte également sur "le bouche-à-oreille" pour se qualifier au second tour dans sa circonscription le 12 juin prochain.
Fin mai, Damien Abad commençait également à s'atteler aux dossiers concernant son ministère, mais "essentiellement pour des réunions en interne", indiquait son entourage à franceinfo. "Il se projette", assurait un proche à nos confrères. De son côté, le syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile pour personnes âgées a reçu un coup de téléphone de son cabinet vendredi 27 mai dernier. Le 31 mai, Damien Abad a assuré, sur son compte Twitter, avoir "échangé avec les directrices et directeurs généraux des Agences régionales de santé".
S'il perd aux législatives, Damien Abad devra démissionner de son poste de ministre au sein du gouvernement. S'il est élu, ce sera son suppléant Patrick Liébus qui siégera à sa place à l'Assemblée. RTL surveillera ainsi les résultats de la 5ème circonscription de l'Ain de dimanche prochain à retrouver juste ici.
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