Affaire Damien Abad : pourquoi le ministre est-il toujours sous pression ?

La justice a donc décidé de ne pas ouvrir d'enquête sur l'affaire Damien Abad pour le moment. Le ministre des Solidarités est accusé de viol par deux femmes. Pour l'une d'entre elles, ses deux plaintes ont déjà été classées sans suite. L'autre femme ne s'est pas fait connaître pour le moment, en tout cas de la justice. Mais ce répit judiciaire ne fait pas retomber la pression, loin de là, sur Damien Abad. 

"On aurait dû le débrancher plus tôt", peste un conseiller d'un ministre de premier plan. "Sa situation est intenable", commente un autre. Et pour cause, l'accumulation de révélations dans la presse rend chaque jour plus compliqué le maintien de Damien Abad au gouvernement. "Et en même temps lui demander de partir, c'est délicat", reconnaît un conseiller de l'exécutif. "Ça crée un précédent, ça veut dire qu'à l'avenir, n'importe quelle association peut faire tomber un ministre avec deux tweets", dit-il.

Et c'est là toute la ligne de crête sur laquelle se situe le gouvernement. Parce qu'à l'heure actuelle, aucune nouvelle procédure n'a été ouverte, pas plus qu'une nouvelle plainte n'a été déposée contre Damien Abad. Et cet homme de l'ombre de rappeler : "Depuis que François de Rugy a démissionné pour un simple homard, difficile de justifier qu'un homme qui a peut-être violé une femme reste au gouvernement". Reste maintenant une question : Damien Abad résistera-t-il à la pression médiatique ? "Gérald Darmanin lui a tenu bon", se souvient un conseiller. Mais est-ce que Damien Abad, lui, a les épaules suffisamment solides ?

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