"Il n'aurait jamais dû se retrouver en liberté" : la mère de l'étudiant lillois tué par un chauffard dénonce sur RTL "des failles" de la justice

Mathis rentrait d'une soirée d'Halloween avec ses amis lorsqu'il a été percuté, samedi 1ᵉʳ novembre, vers 5h du matin, par un véhicule alors qu'il s'engageait sur un passage piéton."Ils ont traversé la chaussée. L'ami qui était à côté de Mathis a vu le véhicule arriver. Il a essayé de retenir Mathis, puis il n'a pas réussi, sa main a glissé", raconte la mère de Mathis sur RTL. 

Le chauffard, âgé de 31 ans, tentait d'échapper à un contrôle de la police et avait consommé du protoxyde d'azote, selon les policiers. Mathis n'a pas survécu à l'accident, laissant sa famille et ses proches dans une profonde douleur. 

Laetitia, sa mère, ne cache pas sa colère envers la justice. Elle estime que le drame aurait pu être évité si la justice avait été plus sévère avec le suspect, multirécidiviste. "Il y a eu des failles parce que cette personne n'aurait jamais dû se retrouver en liberté. C'est le genre de personne qui se fout d'ôter la vie à un jeune", assure-t-elle. 

Depuis qu'elle a appris la mort de son enfant, Laetitia ne cesse de revivre la scène dans sa tête. "Je me suis imaginé ce que lui a pu ressentir, le choc de la voiture sur lui. Est-ce qu'il a souffert ? Est-ce qu'il s'est vu mourir ? Parce qu'il a été fracassé, il a été fracassé", insiste-t-elle.

Le chauffard conduisait sans permis valide

Abattue et effondrée, elle accuse le suspect de lui avoir volé son bébé. "Plus de câlins, ne plus entendre sa voix, ne plus voir ses pitreries. C'est ça qui va être dur", confie-t-elle en pleurs. Elle aspire désormais à un changement législatif et réclame justice : "les délinquants aujourd'hui ne se sentent même pas menacés. Pas de cadeau", insiste-t-elle tout en reconnaissant que "cela ne le ramènera pas".

Déjà connu pour des délits routiers, le chauffard conduisait sans permis valide, d'après un syndicaliste de la police interrogé par France 3. En garde à vue, le chauffard n'a pas reconnu les faits, selon le procureur. Présenté à un juge, il a été mis en examen pour "homicide routier avec circonstances aggravantes" et placé en détention provisoire.