"Cynique", "dictateur", "paranoïaque". Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le gouvernement et une partie de la classe politique française chargent de plus en plus Vladimir Poutine. Pour d'autres, comme Éric Zemmour, pas question de les associer au président russe. Le candidat Reconquête préfère, comme indiqué au micro de RTL, le qualifier de "démocrate autoritaire".
Derrière ces mots se cache une tentative de percer le mystère qui entoure la personnalité de Vladimir Poutine. Objectif : mieux connaître l'homme pour en savoir davantage sur ses intentions. Néanmoins, le mystère Poutine perdure.
L’écrivain russe Vladimir Sorokine expliquait le 24 février dans une tribune au Guardian et repérée par Le Monde que "l’armure de l’autocrate éclairé s’est fendue". "Le monde a découvert un monstre, fou dans ses désirs et impitoyable dans ses décisions", a-t-il ajouté.
Personne n'est dans la tête de Poutine, donc personne ne sait jusqu'où il va aller
Propos d'Emmanuel Macron rapportés par "Le Canard Enchaîné"
Un élément reconnu en privé par Emmanuel Macron, comme le rapporte Le Canard Enchaîné de ce mercredi 2 mars. "Personne n'est dans la tête de Poutine, donc personne ne sait jusqu'où il va aller", aurait indiqué le chef de l'État. Une difficulté aussi reconnue chez les adversaires du président de la République engagés dans l'élection présidentielle en France. "C'est compliqué d'analyser ce que veut Poutine", reconnaît l'un d'entre eux.
Ce mystère qui entoure la personnalité de Vladimir Poutine complexifie les relations et met plus de pression sur les déclarations de l'exécutif. "La Russie est un grand pays. Aucune arrogance ne doit être de mise, aucun mépris à l'endroit de Poutine et des autres dirigeants", aurait insisté le président de la République. Eviter toutes provocations inutiles donc. C'est sans doute ce qui explique le rétropédalage de Bruno Le Maire. Après avoir évoqué une "guerre économique" avec la Russie, le ministre de l'Economie a été contraint de revenir sur ses propos.
Pourquoi cette stratégie ? Emmanuel Macron aurait précisé sa pensée, comme l'indique Le Canard Enchaîné. "Poutine lit absolument tout. Il ne faut lui donner aucun prétexte. Car cela lui permet de se dire agressé, de se présenter comme une victime. Les mots font partie des prétextes utilisés par Poutine. Il faut dénoncer son action, ce que je fais, mais en aucun cas renchérir sur son profil psychologique", a-t-il détaillé.
La ligne dictée par Emmanuel Macron n'est pas celle adoptée par François Hollande. Dans l'émission Quotidien, l'ancien président de la République a lui aussi fait part de son analyse de la personnalité de Vladimir Poutine. "À chaque fois, il évoque des déclarations belliqueuses de la part de l'OTAN. C'est lui l'agresseur, c'est lui qui a envahi un pays souverain et reconnu au plan international", a-t-il expliqué.
Le prédécesseur d'Emmanuel Macron a ensuite ajouté : "Je vois bien ce que fait Vladimir Poutine, pour l'avoir pratiqué. Il est en train de créer un climat pour faire peur, pour impressionner. D'où la menace nucléaire". Cette menace s'apparente, selon lui, a "du bluff". "Il sait parfaitement que s'il devait utiliser l'arme nucléaire, il y aurait en réponse une réaction américaine et des pays qui disposent de la force de dissuasion en Europe, c'est-à-dire la France et le Royaume-Uni. Une réaction extrêmement forte et qui engendrerait des dégâts considérables".
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