C'est bientôt l'heure de vérité pour Emmanuel Macron, qui doit s'exprimer 2 fois cette semaine. Une nouvelle fois seul, il écrit et imagine l'acte 2 de son quinquennat. Le Président doit apporter ses réponses à la crise.
Emmanuel Macron s'exprimera d'abord ce lundi 15 avril à 20 heures à la télévision, puis mercredi 17 avril au cours d'une conférence de presse à l'Élysée. Après 5 mois de crise des "gilets jaunes" et 2 mois de débats à travers le pays, le président se sait très attendu sur ses décisions. Mais que pourrait-il annoncer ? En réalité, tout le monde parle mais personne ne sait rien !
Entre le "Vous allez voir ce que vous allez voir", "Ça va être la surprise du chef", et ceux qui disent "Ça va être anecdotique" ou "cosmétique" : c’est aussi ridicule d’un côté que de l’autre. C’est comme ceux qui avançaient la semaine dernière "qu’il y aurait un avant et un après" ou que "rien ne serait plus pareil", contre ceux qui disaient à l’inverse, que rien ne changerait ! Même sur la date de cette intervention, on entendait encore ce week-end des versions contradictoires.
La vérité, c’est que le Président a mené ses décisions en solitaire. Il n’y avait pas grand monde dans la confidence, jusqu’à dimanche 14 avril où il a convié une partie du gouvernement à l’Élysée.
On a entendu dire qu’il avait demandé justement à ses ministres de lui faire remonter des "idées transformantes". On voit à peu près ce que ça signifie : des idées concrètes, pas des concepts, des choses tangibles, immédiates, visibles.
On a compris que sa réflexion s’était nourrie à partir de plus de 600.000 pages du grand débat, autour des thèmes de justice fiscale, de justice sociale et de justice territoriale. L’idée étant de revenir sur le "et en même temps", d’être sur ses deux jambes.
C’est d’ailleurs tout le sens de l’appel lancé dimanche 14 avril par Laurent Berger de la CFDT, Nicolas Hulot, et plusieurs associations, dont par exemple la Fondation Abbé Pierre. Ils demandent au président "de ne pas diriger le pays, le nez collé au taux de déficit".
Ça veut dire qu'Emmanuel Macron n'a pas le droit de se rater. Mais le chef de l'État s’est déjà montré pragmatique et assez inventif. Rappelez-vous le moment où il a pris la parole en décembre, en mettant 10 milliards d'euros sur la table. C’est lui qui le décide, alors que les mesures de son premier ministre font un flop.
On dit qu’il est au bout du rouleau, et il invente le grand débat. C’est son idée, contre l’avis de ses conseillers. Et c’était pareil avant la présidentielle : il est parti comme un boulet de canon sans parti politique, sans réseau.
On peut lui reprocher d’improviser, mais il sait aussi rebondir, il a une forme d’inventivité. En tout cas il lui en faudra, s’il veut pouvoir dire aux français "Je vous ai compris". Mais ça ne peut fonctionner que s’il a renoncé à 2 idées : il ne peut pas faire de miracle, et il ne peut pas réussir tout seul.
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