Lorsqu'on additionne les mesures qui ont été présentées hier et les précédentes, en particulier l'annulation de la taxe carbone, qui comptait pour 4 milliards d'euros, on arrive à une douzaine de milliards d'euros au bas mot. Parmi celles de ce lundi, le plus gros, c'est l'exonération d'impôt et de charges sur les heures supplémentaires. En année pleine, cette exonération pèse pour 4 à 5 milliards d'euros.
Le Smic va être augmenté de 100 euros par mois, mais sans que cela ne coûte rien aux entreprises. C'est très probablement grâce à la prime d'activité, un complément de revenu versé par l'état aux faibles salaires. La quasi totalité du coût des annonces sera décaissée par l'État, principalement sous la forme d’allègements de charges et d'impôt.
Il n'y a guère que la prime de fin d'année, au versement de laquelle le Président exhorte les entreprises, qui sera versé par les employeur.
Il n'y a que deux solutions de court terme. Augmenter le déficit 2019, qui est déjà de 2,8% de la richesse nationale, tout près de la limite de 3% surveillée par la Commission de Bruxelles. L'autre solution serait de réduire les dépenses. Les victimes désignées, sont les aides aux entreprises, qui devaient représenter plus de 40 milliards d'euros l'année prochaine.
Les mesures présentées lundi soir concernent potentiellement une quinzaine de millions de Français. C'est assez large, avec majoritairement des actifs, mais aussi des retraités, en relevant le seuil de déclenchement de la hausse de CSG. Les premières réactions des gilets jaunes, hier soir, étaient assez fraîches, mais il est possible que l'enjeu politique soit plus large.
Ces mesures sont aussi destinées à diminuer le soutien de l'opinion publique au mouvement, c'est ce que confiait un ministre hier. Faute de soutien, le mouvement s'étiolera.
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