Présidentielle 2022 : "Rien n'est joué", préviennent les soutiens d'Emmanuel Macron à J-6 du second tour

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis. C'est la fin de ce direct pour cette nouvelle journée de campagne électorale. Prochain rendez-vous, ce mardi 19 avril dès 6h, à cinq jours du second tour.

L'ex-Premier ministre Edouard Philippe et François Bayrou, deux soutiens d'Emmanuel Macron et piliers de la majorité, mettent en garde contre l'idée d'une victoire déjà acquise au second tour du président sortant, dans deux entretiens au Figaro et à la République des Pyrénées, lundi.

"Rien ne me paraît joué car beaucoup d'inconnues pèsent sur le scrutin, à commencer par l'abstention", a averti l'ex-Premier ministre dans Le Figaro.

"À l'évidence, le front républicain n'est plus un réflexe naturel, par lassitude sans doute. Il a baissé en intensité mais je ne crois pas à sa disparition", a ajouté le maire Horizons du Havre en insistant cependant: "renvoyer dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron, c'est irresponsable. Tout comme envoyer la consigne +pas une voix à Marine Le Pen+, ce qui laisse la porte évidemment ouverte à toutes les abstentions".

"Je vois les idées qu'elle défend, je crois qu'il n'y a pas de doute" sur le fait que Marine Le Pen soit d'extrême-droite, a lancé Emmanuel Macron ce lundi soir, sur France 5. "Ce ne sont pas idées de centre-droit, ni des idées de droite républicaine. Les mots ont un sens", a-t-il poursuivi.

Selon le président-candidat, les idées portées par Marine Le Pen "'n'ont pas beaucoup changé" depuis le 21 avril 2002 et la qualification de son père au second de l'élection présidentielle. "C'est une famille, un clan qui depuis 8 élections présidentielles défend les mêmes idées", a estimé Emmanuel Macron.

Ce dernier dénonce un changement de "façade", sans réforme idéologique sur le fond dans le camp RN, ex-FN. 

Le président-candidat s'est refusé ce lundi à mettre sur la table une quelconque ligne rouge sur l'escalade du conflit en Ukraine et ce que cela pourrait entraîner.

Emmanuel Macron a fait référence à la guerre en Syrie, où Washington avait fixé une ligne rouge sur l'utilisation d'armes chimiques. Des armes utilisées par le régime al-Assad sans qu'aucune réaction de la part des Américains n'ait eu lieu.

Ce lundi, dans l'émission C à vous, Emmanuel Macron a assuré n'avoir "récusé pour (sa) part aucun journaliste ni aucun réalisateur". Une précision volontairement faite par le président-candidat afin d'accuser, sans le dire, sa rivale d'extrême droite d'être à l'origine de l'éviction de la présentatrice du journal de France 2, Anne-Sophie Lapix, du traditionnel débat d'entre-deux-tours.

Invité de l'émission C à vous, sur France 5, le président sortant Emmanuel Macron s'est défendu de sa pratique du pouvoir durant son quinquennat, jugée trop solitaire. "Quand on est élu par le peuple on n'est pas monarque", a-t-il expliqué.

Ce dernier mettant cette impression sur le compte de la simultanéité de l'élection présidentielle avec les législatives : "le quinquennat et le phasage avec les élections législatives fait que le président prend tout

« Un premier tour à une élection présidentielle en général, vous choisissez pour le projet dont vous êtes le plus proche. Au second tour, vous éliminez. La pureté de l'idée qu'on défend n'est pas forcément celle qui va triompher", a déclaré le président-candidat dans un entretien accordé à l'émission Quotidien ce lundi.

"Il y a des gens qui étaient communistes jadis et qui devaient choisir un socialiste qui était loin de leurs idées et de la droite", poursuit-il.

Sur l'antenne de France Bleu, Marine Le Pen a de nouveau nié l'invasion de la Crimée en 2014 en jugeant qu'elle avait librement choisi son rattachement à la Russie par referendum. 
L'annexion de la Crimée par la Russie est jugée illégale par la communauté internationale. En février 2014, des hommes armés en uniforme sans signe distinctif s'étaient déployés dans la péninsule, prenant notamment le contrôle de bâtiments publics. Le président russe Vladimir Poutine reconnaîtra plus tard qu'il s'agissait de soldats russes.

"Quand un logement social se libérera, eh bien oui, il sera prioritairement accordé aux Français par rapport aux étrangers. Je trouve que c'est normal, mais il n'est pas question d'aller expulser", a déclaré ce lundi la candidate du Rassemblement nationale, sur France Bleu Normandie.

D'ici à ce dimanche, vous devriez recevoir les professions de foi des deux candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Quelques changements ont été opérés par rapport aux documents envoyés pour le premier tour du scrutin présidentiel.

RTL Midi

Présidentielle 2022 : comment les professions de foi des candidats changent entre les deux tours

Accusé selon plusieurs rumeurs d'être "à la solde" du président candidat, le député de la Somme François Ruffin a précisé ce lundi que "(son) vote dans l'isoloir ne regardera que (lui)".

"À aucun moment, je n'ai annoncé que je voterais Macron. Et encore moins que j'appelais à. Macronistes et Lepénistes s'allient pour des fake news en série", a-t-il déclaré sur Twitter.

C'est un rétropédalage assez inattendu. Ce week-end au Rassemblement national, plusieurs lieutenants de Marine Le Pen ont indiqué que l'interdiction du port du voile dans la rue ne serait plus une priorité pour la candidate, alors qu'il s'agit pourtant d'une mesure phare de son programme. Marine Le Pen dit ne pas être "obtuse" en la matière. 

Découvrez la chronique "Un air de campagne", de ce lundi de Pâques dès maintenant.

Présidentielle 2022 : Marine Le Pen rétropédale-t-elle sur le port du voile ?

"Les éoliennes sont un saccage économique et écologique", juge Marine Le Pen sur France Bleu, souhaitant les démanteler. Elle veut axer sa politique énergétique sur le nucléaire et l'hydroélectricité (elle refuse la privatisation des barrages). 

"Les atrocités qu'on constate en Ukraine sont un point de détail de l'histoire pour Marine Le Pen, pour reprendre une formule de ce parti", a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, lors de l'émission les quatre vérités sur France 2 en référence à des propos de son père Jean-Marie Le Pen. Ce dernier avait estimé en 1987 que les chambres à gaz étaient un "point de détail de l'histoire de la Deuxième guerre mondiale", ce qui lui avait valu d'être condamné pour contestation de crime contre l'humanité. Il avait ensuite était exclu du Front national après avoir réitéré ces propos en 2015.
Relancé par le journaliste sur le fait que Marine Le Pen n'avait jamais tenu un tel propos, M. Attal a éludé avant d'affirmer que pour la candidate RN, la diplomatie était une "ardoise magique" car elle a affirmé que Vladimir Poutine pouvait redevenir "un allié" après la guerre en Ukraine. "On voit bien ce que serait la France si Marine Le Pen était élue, on serait les alliés de la Russie", a déclaré M. Attal en rappelant notamment le prêt contracté par le RN auprès d'une banque russe.

"Je veux un gouvernement d'union nationale (...) Il va sortir des élections législatives", affirme Marine Le Pen, invitée de France Bleu. "J'irais chercher partout, sans tenir compte des étiquettes et des engagements partisans." Elle cite même Arnaud Montebourg pour y participer qui a fait "preuve de courage".

Une semaine après son appel aux dons, la candidate LR annonce avoir récolté 1,4 million d'euros. C'est encore loin des 7 millions nécessaires pour boucler le financement de sa campagne. 

Interrogée sur BFM-TV, Elisabeth Borne a estimé que "ne pas tenir compte des objectifs et du calendrier des accords de Paris comme le propose Marine Le Pen, c'est sortir des accords de Paris".

Elle a également vanté le programme d'Emmanuel Macron en la matière avec un investissement massif dans le train et le vélo, la rénovation de logements et le développement des énergies renouvelables. "Nous avons baissé les émissions de gaz à effet de serre deux fois plus vite qu'auparavant", vante-t-elle.

Sur BFM-TV, le député du Rassemblement National Sébastien Chenu conteste les révélations sur les nouveaux soupçons de détournement de fonds de Marine Le Pen, accusant Mediapart d'être des "militants politiques hostiles". 

Le média a révélé un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), accusant la candidate du RN et plusieurs cadres de détournement de fonds européens à hauteur de 617 379,77 euros.

Sur France Culture, Emmanuel Macron a affirmé, lundi matin, s’être "transformé intellectuellement" au sujet de l’écologie durant ces cinq dernières années. Bien que sceptique sur "une révélation à une semaine du vote", l'ancienne ministre dit sur Twitter "avoir très envie de croire au truc".

Le sénateur de la Vendée appelle indirectement, sur Twitter, ses followers à soutenir la candidate LR.

Au sujet de la réforme de la Constitution, le président-candidat a attaqué le projet présidentiel de sa concurrente, qu’il juge inconstitutionnel. "Je suis pour réformer la Constitution dans les règles de la Constitution (...) Là où Mme Le Pen, dans son projet, propose une réforme de la Constitution par référendum, ce qui n’est pas conforme à la Constitution, et ce qui est un problème. Ça se fait très bien en Hongrie et ça permet de changer un régime à la main", a-t-il fustigé sur France Culture.
"L’implicite de la démarche de Mme Le Pen, c’est qu’au fond, une fois élue, elle considère qu’elle est supérieure à la Constitution puisqu’elle peut ne pas la respecter pour en changer les règles."

Interrogé par France Culture sur la controverse autour de "l’islamo-gauchisme" relative aux propos de la ministre de l'enseignement supérieur Frédérique Vidal, le président-candidat a plaidé en faveur de la "liberté académique" et défendu sa ministre "dont les intentions étaient les bonnes".  "Il ne faut pas lui faire de faux procès, et je trouve que la tension qu’il y a eue derrière montre, quelque part aussi, les ambiguïtés et les intentions cachées de certains autres", argumente-t-il.

"Une des choses sur lesquelles je me suis sans doute le plus transformé intellectuellement, c’est ça, c’est le rapport à la nature, c’est la pensée de l’écologie (…). Ce n’était pas quelque chose que j’avais suffisamment pensé", a défendu Emmanuel Macron au micro de France Culture. Il a salué le consensus trouvé sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tout en condamnant les zadistes. "Vous ne pouvez pas accepter de l’expropriation, parce que c’est de fait une forme d’anomie ."

Emmanuel Macron s'est félicité de "l'immense succès" du Pass culture, "peu compris" avant sa mise en place. "Il y a plus de 1,2 million de jeunes qui, grâce au Pass culture, accèdent à la lecture, au théâtre, à des pratiques [culturelles]."

Interrogé sur son image élitiste, Emmanuel Macron défend qu'il ne "se reconnaît pas dans cette perception". 

"Je ne suis pas réductible à une caricature", défend le président candidat, qui estime être le fruit de la méritocratie et devoir son parcours à sa grand-mère enseignante.

Sur France Culture, dans une interview préenregistrée, Emmanuel Macron a évoqué des "bouleversements historiques" pour expliquer les clivages politiques dans cette campagne. Il a précisé que parmi les transitions, figurent la montée des inégalités, celle des angoisses climatiques, le fait que la société soit meurtrie par le terrorisme et la montée du numérique. 

"Il y a une tyrannie de l'événement (...) La société est prise par les inquiétudes et les divisions", explique le président-candidat qui a défendu sa politique durant la pandémie.

Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a expliqué qu'il serait mis en place dès la fin de l'élection présidentielle.

Présidentielle 2022

Quand sera mis en place "le chèque alimentation" promis par Emmanuel Macron s'il est réélu ?

Existe-t-il une fascination pour Zemmour chez les catholiques ? "Je ne constate pas sur le terrain un repli généralisé", rapporte Mgr Matthieu Rougé qui évoque des Chrétiens "très ouverts aux autres" avec l'accueil massif de réfugiés ukrainiens.

"La possibilité d'un vote communautaire est réelle, et cela doit nous rendre attentif", estime l'évêque de Nanterre.

L'Église catholique reste silencieuse, elle ne sonnera pas de consigne de vote. "Nous avons pris la parole pour proposer des éléments de réflexion à tous les catholiques, mais nous ne cherchons pas à confessionnaliser ou cléricaliser le vote", estime Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre au micro d'Alba Ventura, défendant "le choix d'être à notre juste place, éclairer les consciences mais ne pas entrer dans le champ partisan".

En 2002, les évêques de France s'étaient prononcés pour faire barrage à Jean-Marie Le Pen. Mgr Rougé estime que les situations ne sont pas comparables : "il y avait beaucoup de manifestations que l'on ne voit pas cette fois", précisant qu'il s'agit d'une "maturité électorale par rapport aux soubresauts politiques". 

Les invités de RTL

INVITÉ RTL - Présidentielle 2022 : Mgr Matthieu Rougé explique pourquoi l’Église ne donnera pas de consigne de vote

Le candidat va donner deux interviews, lundi. Et il poursuivra les déplacements, dès demain. 

Le journal RTL

Les infos de 6h - Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron accélère le rythme de sa campagne

La candidate du Rassemblement national se déplace en Normandie, où elle donnera une interview à la mi-journée. Puis, elle se mettra au "vert" pour préparer le débat de mercredi. 

RTL Matin

Présidentielle 2022 : comment Marine Le Pen se prépare pour le débat de l’entre-deux tours

Après avoir enchaîné les meetings depuis lundi, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont accordés une pause ce dimanche. Une "pause" que va prolonger la candidate du RN puisqu'elle va se mettre au vert jusqu'à mercredi soir et le débat de l'entre-deux tours. De son côté, Emmanuel Macron n'a pas dévoilé son agenda, mais un cadre LaREM déclarait jeudi sur LCI qu'il "serait actif". 

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité de la campagne présidentielle.