Olivier Beaumont est grand reporter politique au Parisien. Dans Jour-J, il peint le portrait de la Première ministre Elisabeth Borne. Derrière son air toujours sérieux, et sa cigarette électronique dont elle ne se sépare jamais, se cache une personne "bien moins austère qu'on peut le supposer" nous confie le journaliste. Avec la réforme des retraites, sa cote de popularité "est autour de 20, 25%". Une baisse dans les sondages d'opinion qui touche également Emmanuel Macron.
"Des réformes impopulaires, elle en a déjà menées par le passé, que ce soit celle de la SNCF quand elle était aux transports ou la réforme sur l'assurance-chômage. C'est quelqu'un qui est habitué aux discussions difficiles, aux réformes explosives, et qui ne s'arrête pas à sa popularité pour avancer. C'est pour ça qu'elle a été nommée à Matignon. C'est une première ministre qui est sur l'efficacité, pas dans la séduction, mais qui est dans le travail", explique Olivier Beaumont sur RTL.
Elisabeth Borne était ministre du Travail sous le gouvernement de Jean Castex. Quelques semaines avant sa nomination de Première ministre, elle envoyait des messages discrets et indirects à des journalistes politiques, des éditorialistes, chose qu'elle ne faisait pas quand elle était ministre du Travail et de l'Écologie.
La Première ministre a entamé une opération séduction auprès des observateurs du monde politique. "Elisabeth Borne a fait campagne en coulisse", nous confie le journaliste du Parisien. Sa place à Matignon l'aurait fait rêver. "Quand elle a vu qu'il y avait une possibilité, une carte à jouer pour ce poste, elle s'est donnée tous les moyens pour l'obtenir".