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13 novembre : "Tout de suite j'ai pensé à ce qui était inévitable", confie Marc Trévidic 

Marc Trévidic est un ancien juge antiterroriste. Il a connu tous les attentats des années 1980 et 1990 à Paris. C'est dans "Jour J" qu'il revient sur le 13 novembre 2015.

Le juge antiterroriste Marc Trévidic en 2013
Le juge antiterroriste Marc Trévidic en 2013
Crédit : AFP / Archives, Jacques Demarthon
LE CHOIX DE FLAVIE - Quand la France négociait avec les terroristes
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Raphaëlle Mariatte & Flavie Flament

Marc Trévidic est un ancien juge antiterroriste. Il s'est occupé des attentats à Paris dans les années 1980 et 1990. Il est actuellement président de Cour d'Appel de Versailles. Mais le 3 mai 2022, il entre dans le Palais de Justice de Paris en tant que témoin pour le procès des attentats du 13 novembre 2015. 

L'ancien juge décrit ce jour comme spécial, car c'est un "exercice" auquel il n'est pas habitué. Il devait faire l'inventaire des échecs de l'antiterrorisme. Marc Trévidic revient sur son regret de ne pas avoir placé en détention Samy Amimour, l'un des terroristes du Bataclan. La défense et les parties civiles ont salué l'honnêteté de son discours.

"Ça s'est passé (les menaces, ndlr) entre 2011 et 2012, donc on était moins rigoureux. Même si on ne négligeait pas leur dangerosité potentielle, on n'imaginait pas qu'ils pouvaient devenir des monstres capables de tirer dans une foule comme ils l'ont fait, après être passés entre les mains de l'État islamique en Syrie" explique l'ancien juge antiterroriste dans Jour J

Il se souvient de l'annonce des attentats du 13 novembre

Marc Trévidic confie aussi dans Jour J que la justice antiterroriste française était très débordée dans la période de novembre 2015. Il manquait des policiers, des enquêteurs, les services de renseignements étaient en sous-effectifs. Pour l'ancien juge, le système antiterroriste français ne fonctionnait plus depuis 2014, "l'année où il y a eu une explosion de personnes à surveiller," précise-t-il. 

À écouter aussi

Le 13 novembre 2015, Marc Trévidic n'est "pas étonné" quand il apprend la nouvelle des attentats. "Tout de suite, j'ai pensé à ce qui était inévitable et que je savais être inévitable" confie-t-il au micro de Flavie Flament. Il explique que le système antiterroriste savait que l'État islamique préparait une grande attaque et "qu'il n'allait pas se contenter d'envoyer un djihadiste avec un couteau". Les attaques terroristes du 13 novembre sont survenues deux ans après les menaces, ce qui n'a pas laissé le temps aux cellules antiterroristes de se préparer. 

Quel est le métier de juge d'instruction antiterroriste ?

Être juge d'instruction c'est également prévenir. "On ne demande pas au juge d'instruction d'arriver avant le crime", détaille Marc Trévidic. Quant au juge d'instruction antiterroriste : "On lui demande d'arrêter les gens qui se préparent à passer à l'action". 

"Si la bombe explose c'est qu'on a échoué. Donc il y a un côté prévention un peu comme les services de renseignements. On a la même fonction, c'est-à-dire d'intervenir avant le crime. Mais c'est particulier, car par définition, il faut arriver à prouver que les gens allaient passer à l'action. C'est là qu'il y a une zone d'erreur qui est très importante", conclut Marc Trévidic. 

Jour J, c'est l'émission des grands entretiens d'actualité internationale, culturelle, économique et politique. Chaque jour sur RTL de 20h à 21h et en podcast, Flavie Flament reçoit un acteur de l'actualité et revient avec lui sur une date fondamentale de sa vie

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