Le Parlement a donné ce mercredi 9 novembre son feu vert à la nomination de Jean Castex à la tête de la RATP. Les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat ont donné leur aval à la prise de fonctions de l'ancien Premier ministre aux commandes de l'établissement public, ont indiqué des sources parlementaires de l'AFP.
Les membres de la commission du développement durable de l'hémicycle ont approuvé la candidature de l'ex-chef du gouvernement par 34 voix contre 19. Ceux de la commission de l'Aménagement du territoire du Sénat par 18 voix contre 8, ouvrant la voie, en Conseil des ministres, à sa nomination au poste de PDG de la Régie autonome des transports parisiens. Nomination proposée par Emmanuel Macron mi-octobre.
L'ancien locataire de Matignon était auditionné ce mercredi à l'Assemblée nationale, où il a notamment été amené à s'exprimer sur les défis majeurs qui attendent la régie des transports. Dont le mouvement social prévu pour jeudi 10 novembre, ainsi que les difficultés que connaissent les transports publics parisiens depuis la rentrée : "Au mois d’octobre 25 % de l’offre n’a pas pu être réalisée", a rappelé Jean Castex, cité par nos confrères de Ouest France.
Et de pointer les difficultés de recrutement, ainsi que le "taux d'absentéisme élevé" des conducteurs comme causes principales de la situation que connaît le métro parisien. Un sujet crucial, "dont je vais m’emparer immédiatement, c’est l’urgence absolue", a encore assuré l'ancien Premier ministre. "Ma priorité des priorités, c'est le cœur de métier, et le cœur de métier, c'est répondre aux attentes des usagers", en Île-de-France où la RATP a actuellement du mal à faire circuler correctement ses bus et ses métros, a-t-il déclaré.
Afin de palier ces défaillances, Jean Castex a fait part de son projet de "trouver des outils supplémentaires", pour rétablir la situation, avec un "enjeu de qualité de vie au travail". Pour cela, le futur président-directeur général de la RATP compte accroître la présence humaine au contact des voyageurs, et "humaniser au maximum [le] service".
Concernant les salaires, il entend anticiper l'ouverture des négociations annuelles obligatoires (NAO) avec les syndicats dès sa prise de fonction. Les agents ont déjà bénéficié d'une hausse moyenne de 5,2% des rémunérations cette année, a-t-il remarqué à la veille d'une grève qui s'annonce très suivie.
De nombreux dossiers attendent Jean Castex. L'ancien chef de l'exécutif compte en particulier faire "un état des lieux très précis de ce qui marche, de ce qui ne marche pas" avec Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité régionale des transports présidée par Valérie Pécresse. Le futur PDG a également cité l'envolée de la facture d'électricité, qui devrait passer de 210 millions d'euros l'an dernier, à environ 265 millions cette année et atteindre entre 480 et 550 millions l'an prochain. "Il va falloir voir [...] quelles solutions peuvent être trouvées avec IDFM et avec l'État", a-t-il noté.
À ce propos, Jean Castex a précisé qu'il parlerait de concurrence au gouvernement avec le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, puisque la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique lui a interdit d'aborder cette question particulière avec des ministres qui étaient dans son gouvernement - ce qui n'était pas le cas du secrétaire général d'Horizons, qui a succédé à Amélie de Montchalin le 4 juillet dernier.
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