Ah le service national… Vous savez, pourquoi le sujet revient pratiquement chaque année ? Parce qu’on ne le fait jamais vraiment et il y a de bonnes raisons à cela. La première, c’est que le but premier du "service", comme on dit, était de défendre le pays. Or le débat sur l’armée de métier est plié depuis des décennies. Jamais on enverra des appelés comme force de garantie en Ukraine.
Alors les autres objectifs avancés sont légitimes : la cohésion du pays, le brassage social, le lien "armée-nation", le rattrapage éducatif parfois. Sur le papier, c'est formidable. En pratique, ça coince toujours. La raison de ce "blocage" est aussi simple que directe : l'argent.
La note du Haut commissaire au Plan, Clément Beaune, rédigée à la demande d’Emmanuel Macron, dresse un tableau très clair. Il évoque quatre versions, plus ou moins obligatoires, plus ou moins militaires.
En gros, il a deux grandes options : soit c’est un "petit" service, qui concerne peu de gens, et les effets sur la société sont de petite ampleur. Le Service national universel, SNU, c’est 40.000 personnes en 2023. Ça ne répare pas les fractures du pays. Soit c’est un service de grande ampleur, et cela coûte trop cher : 14,5 milliards par exemple pour un service militaire de 6 mois. Et là, on finit toujours par renoncer.
Si Emmanuel Macron tient pourtant à ce sujet, c'est d'abord, car il est conscient des fractures du pays. Mais au-delà de lui, ce débat est un classique de la politique. Un film, paru en 2011, illustre d'ailleurs cette problématique : Les marches du pouvoir, avec George Clooney qui joue le rôle d’un candidat à la présidentielle américaine.
Celui-ci a d'ailleurs un dialogue sur l’idée de rétablir un service national obligatoire avec son conseiller - joué par Ryan Gosling, avec les mêmes arguments : éducation, unité nationale... Le conseiller, Ryan Gosling, dit : "Tous ceux qui ont plus de 18 ans et ne seront pas concernés seront pour". Le candidat – George Clooney — lui demande "et les autres" ? Le conseiller répond : "ils n’ont pas le droit de vote" !
Donc si le referendum évoqué par Clément Beaune sur un service civil pourrait être gagné, le problème, c'est encore le coût. En réalité, on a besoin d’argent pour l’éducation et l’armée – deux sujets stratégiques pour des raisons différentes. Le deux en un, c’est tentant, mais ça ne marche pas toujours.
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