Entre Donald et Jeff, rien ne va plus… Donald, c’est Trump, Jeff, c’est Bezos, le patron d’Amazon, qui a décidé d’afficher sur ses produits le coût des taxes décidées par le président des États-Unis, avant finalement de faire marche arrière !
Oui, Jeff et Donald sont dans un bateau, et c’est Jeff qui tombe à l’eau ! Reprenons l’histoire : comme beaucoup de grands patrons américains, Jeff Bezos est horrifié par les droits de douane de Trump, qui sont une calamité économique. Et il s’apprêtait à lui administrer une petite piqûre, en inscrivant sur ses paquets de livraisons Amazon le coût de ces droits de douane, histoire de signifier au consommateur à qui il doit cette douloureuse inflation.
Sauf que Donald Trump l’a immédiatement appelé, avant que la porte-parole de la Maison Blanche ne s’en prenne publiquement à lui en pointant les compromissions d’Amazon avec la censure en Chine. Résultat, en quelques heures, Amazon a renoncé. Le puissant Jeff Bezos, deuxième fortune du monde avec 203 milliards de dollars, s’est couché.
Il est frappant de constater la vitesse à laquelle les géants de la Tech, que l’on considérait comme des quasi chefs d’État, se sont soumis servilement à Donald Trump. C’est une vraie leçon : à la fin, c’est toujours le pouvoir politique qui domine.
Pourquoi être si frileux face à l’État ? "Le monopole de la violence physique légitime", selon la célèbre expression de Max Weber, cela en impose. Dans le cas des géants de la Tech, c’est souvent la peur des procédures antitrust. Vous vous souvenez, lors de l’investiture de Donald Trump, ils étaient tous là, alignés en rang d’oignon : Mark Zuckerberg (Meta), qui était pourtant si progressiste, Sundar Pichai (Alphabet, Google) et presque tous les autres. Mais Jeff Bezos est le symbole de cette soumission.
Ou alors ça se voit plus. Jeff Bezos est aussi propriétaire du Washington Post, qu’il avait justement et courageusement défendu contre les attaques de Donald Trump lors de son premier mandat. Mais le Trump II, il lui a fait peur. Il a donc empêché son journal de prendre position en faveur de Kamala Harris, lors de la campagne pour la présidentielle de 2024, comme il avait prévu de le faire.
Alors il en reste quelques-uns pour tenir tête à la Maison Blanche : Reid Hoffman, le cofondateur de LinkedIn, et deux financiers, Jamie Dimon, patron de JP Morgan, ainsi que Bill Ackman. Mais ces deux-là représentent la finance. Or les marchés - qui ne portent d’ailleurs pas que l’argent des riches - , aux États-Unis, sont le dernier contre-pouvoir à intimider encore Donald Trump.
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