Nommé officiellement le 6 mai, le chancelier Friedrich Merz sera présent et dès le 7 mai à l’Élysée. On sait que ce qui se passe en Allemagne nous concerne toujours de près. Mais faut-il croire au retour d’un axe franco-allemand vraiment costaud, et solide ?
D’abord, il faut le dire, nous n’avons pas eu de chancelier aussi pro européen et même aussi francophile depuis probablement Helmut Kohl. Il vient de Rhénanie, Friedrich Merz, il est naturellement plus tourné vers la France qu’Olaf Scholz, qui a grandi dans le nord, à Hambourg, ou Angela Merkel, originaire d’Allemagne de l’Est.
Surtout, il est converti à cette idée jusqu’ici très française d’une "Europe puissance". Il l’a redit,"soit les 27 se lèvent pour peser dans ce monde chaotique, soit ils restent assis et finiront par sortir de l'Histoire".
Friedrich Merz va réarmer massivement l’Allemagne. Il a même dit son intérêt pour une extension plus formelle de la dissuasion nucléaire française. Tout cela va dans le sens d’Emmanuel Macron.
Il est aussi personnellement favorable au retour du nucléaire civil en Allemagne. Alors ce n’est pas gagné, parce que, dans sa coalition, le SPD rechigne, mais en tout cas, Berlin va arrêter d’embêter Paris sur le financement européen de sa propre relance du nucléaire. Et puis il y a le fait qu’il ait accepté, à la demande du SPD cette fois-ci, de faire de la relance économique par les investissements, ce qui est bon pour notre croissance.
Il va quand même y avoir des sujets de friction. Friedrich Merz est pour le libre échange, et notamment pour le traité Mercosur, contrairement à Paris. Surtout, il ne va pas être complaisant du tout avec les délires budgétaires français. Ce n’est pas un ami dont on pourra faire les poches facilement.
Bref, c’est un ami, pas un vassal. D’ailleurs, le chancelier allemand, juste après Paris, ira faire un tour à Varsovie. La Pologne, cela compte pour l’Allemagne. L’axe franco-allemand ne sera clairement pas une relation exclusive et le pivot, ce sera souvent Berlin.
Les chiffres sont là. L’Allemagne pèse aujourd’hui 24% du PIB de l’Union, contre 16% pour la France. Le leader naturel, c’est Berlin.
Et Friedrich Merz n’est pas du genre à jouer les seconds rôles. Pour Emmanuel Macron, qui s’entend bien avec lui, ce sera aussi un apprentissage : lui qui ne déteste pas avoir le rôle de leader, il va devoir apprendre à partager, et parfois à suivre. Pas facile !
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