Le président Emmanuel Macron a officiellement lancé la campagne de son camp pour les législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 lors de sa conférence de presse du mercredi 12 juin. Cependant, son discours a donné une "impression de déjà-vu", souligne Alba Ventura.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Macron semble répéter les mêmes messages malgré les nombreuses crises survenues. Lors de cette conférence, il a une nouvelle fois affirmé que les Français n'avaient pas compris ou n'avaient pas perçu les actions de son gouvernement. Il a critiqué les partis politiques pour leur incohérence. Les journalistes n'ont pas non plus été épargnés par ses critiques. Finalement, "le seul qui n'est pas responsable de la situation c'est lui", ajoute Alba Ventura.
Le président, au pouvoir depuis sept ans, n'a pas hésité à marteler qu'il ferait reculer le Rassemblement National. Réélu en 2022 sans véritable campagne, sans élan, il a imposé une réforme des retraites sans vote et une loi sur l'immigration retoquée par le Conseil Constitutionnel. Après avoir été déjugé aux européennes, il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale, tout en se dégageant de toute responsabilité. Cette posture lui vaut le surnom de "chef de la tribu des pas nous pas nous".
Emmanuel Macron, semble être victime du syndrome de l'isolement, à l'instar de Valéry Giscard d'Estaing en fin de mandat. Enfermé à l'Élysée et entouré de conseillers qui le flattent, il apparaît déconnecté de la réalité du pays. Son discours lors de la conférence de presse du 12 juin, a illustré cet isolement. Il fait tout de même le bon diagnostic "concernant le danger des extrêmes". Il a rappelé notamment, la création de près de 2 millions d'emplois et le démarrage de projets de réindustrialisation et de transition écologique.
Cependant, plusieurs domaines restent en suspens, tels que la laïcité, le séparatisme, la délinquance et la justice des mineurs. Macron fait le constat de ces défis, mais les solutions concrètes tardent à émerger.
Malgré son esprit combatif, il semble difficile d'imaginer une dynamique favorable pour le président. Son déni des problèmes et sa résistance à reconnaître ses erreurs contribuent à cette situation. Depuis les législatives de 2022, il promet que "votre vote m’oblige", mais en réalité, rien ne l’oblige vraiment.
Ce qui était autrefois sa force, son auto-persuasion et sa conviction affichée, est devenue sa principale faiblesse. Un signe révélateur de cette situation est que même ses alliés, comme Édouard Philippe, François Bayrou et Gabriel Attal, lui ont demandé de cesser de parler.
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