Tard dans la nuit de mardi à mercredi 12 juin, les partis de gauche, réunis sous la bannière du nouveau front populaire, ont trouvé un accord pour se partager la quasi-totalité des 577 circonscriptions en vue des législatives anticipées. Tout comme en 2022, les Insoumis sont ceux qui présenteront le plus de candidats, mais le nombre de circonscriptions réservées aux socialistes a fortement augmenté par rapport à l'accord électoral de la Nupes lors des dernières élections législatives.
Les circonscriptions ont été réparties de la manière suivante : La France insoumise aura 229 candidatures, le Parti socialiste 175, les Écologistes 92 et le Parti communiste français 50, ont indiqué les responsables socialistes Pierre Jouvet et Sébastien Vincini dans un courrier envoyé aux adhérents mercredi matin.
Un peu plus tôt dans la journée, le député LFI Paul Vannier, chargé de cette branche des négociations pour la formation insoumise, avait indiqué à l'AFP qu'un accord avait été trouvé en donnant des chiffres similaires : 230 circonscriptions pour LFI, 170 pour le PS, environ 90 pour les Écologistes et 50 pour le PCF. Tout comme en 2022, l'accord ne comprend pas les Outre-mer et la Corse.
Parmi 170 circonscriptions réservées au parti socialiste, certaines seront probablement cédées à Place publique, le petit parti de Raphaël Glucksmann, qui avaient fait alliance pour les européennes, qui, jusqu'ici, ne possède pas encore de députés à l'Assemblée nationale.
Pour se répartir les circonscriptions, un vrai débat sur le mode de calcul a opposé les socialistes, qui ont fini premiers aux européennes dimanche dernier, et les Insoumis, qui voulaient toujours surfer sur les 22% de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2022. "Cet accord acte la progression des socialistes, mais n'oublie pas la présidentielle", a expliqué Paul Vannier alors que Raphaël Glucksmann a obtenu aux européennes 13,8% des voix, quatre points devant Manon Aubry et les Insoumis.
"Nous voulions nous baser sur une moyenne des législatives, des présidentielles et des européennes alors que les socialistes voulaient seulement prendre en compte le résultat des européennes", a précisé le député du Val-d'Oise, qui assure que le mouvement de gauche radicale a "fait des efforts". Lors de l'alliance de la Nupes, les Insoumis avaient présenté 328 candidats, contre 100 pour EELV, 70 pour le PS et 50 pour le PCF.
"Le principe retenu a été le suivant : principe de préservation des sortants des quatre partis (même si certains cas particuliers continuent de nous poser un problème). Pour parvenir à cette répartition, nous avons appliqué la proportionnelle du score de chacun des partis dans le total gauche aux européennes sur le reste des circos non sortantes", écrivent les socialistes Pierre Jouvet et Sébastien Vincini, qui notent par ailleurs que "le PC, le PS et EELV pèsent désormais plus que LFI dans la répartition globale des circonscriptions".
"Toutes les circonscriptions des députés sortants sont sanctuarisées", a confirmé Paul Vannier, alors que le cas du LFI Adrien Quatennens par exemple, condamné en décembre 2022 pour violences conjugales, fait débat chez les socialistes et les Écologistes. Les négociateurs vont essayer maintenant de déterminer précisément quelle circonscription revient à quelle formation. Ce qui devrait générer quelques tensions supplémentaires.
Alors que les différents chefs de parti se sont réunis mercredi matin pour faire le point au siège du Parti communiste français à Paris, notamment sur le "déploiement de la campagne", des négociations programmatiques sont également en cours depuis mardi entre les différents partis de gauche. Et celles-là semblent moins avancées.
"Il y a des points monstrueux qui sont bloquants, sur la base de la base, les fondamentaux", s'alarmait mercredi matin un proche de Raphaël Glucksmann, qui prévient : "ils peuvent faire tous les accords de circos, si on n'a pas d'accord sur le fond... il n'y aura pas d'accord".
"Oui, les discussions avancent, mais on n'y est pas encore. Il reste des vrais points importants sur le fond", indiquait pour sa part à l'AFP la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, qui participe à ces négociations aux côtés du chef des députés socialistes, Boris Vallaud. De son côté, Paul Vannier dénonce des "provocations" de Place publique.
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