Emmanuel Macron a pris la parole jeudi soir de manière très solennelle sur la tragédie au Proche-Orient et les possibles répercussions en France. C’était une allocution de principe, de valeurs, il y avait plusieurs messages. Le premier message bien sûr était pour Israël, c’était un message d’empathie, de soutien, mais c’était aussi un appel à ne pas céder à la vengeance.
Emmanuel Macron a voulu dire à Benjamin Netanyahu et aux dirigeants israéliens que ce qui s’est passé est monstrueux, que nous sommes tous choqués, nous souffrons comme eux, nous savons ce qu’est le terrorisme, et pour autant c'est une démocratie, alors attention à ne pas tomber dans le piège de la terreur, en s'en prenant à d’autres civils, c'est-à-dire les Palestiniens, qui ne sont pas les terroristes du Hamas.
C’était un message important parce que c’est le message d’une démocratie à une autre démocratie, mais c’est aussi pour dire : "Il y a une limite, ne provoquez pas de drames humains qui se retourneraient contre vous". Et le message subliminal du président français à Israël c’était aussi de dire : "Ne nous entrainez pas dans un conflit régional voire mondial".
On a aussi entendu un message d'unité aux Français, parce que le président est inquiet. Quand on répète plusieurs fois dans une allocution qu’il faut "rester unis", c’est que l’on sait que les Français ne le sont pas tant que ça. Le Proche-Orient est un sujet qui divise les Français, donc il était important que le président vienne dire : "Ne nous laissons pas déborder par nos émotions".
Ne faisons pas payer aux juifs de France les représailles d’Israël et ne faisons pas payer non plus aux musulmans de France les attentats du Hamas. Ne nous laissons pas emporter, n’importons pas cette violence chez nous. Et pour Emmanuel Macron c’est un risque réel, le ministre de l’Intérieur a fait état d’une centaine d’actes antisémites et c’est la raison pour laquelle les préfets ont reçu l’ordre d’interdire les manifestations pro-palestiniennes pour éviter toute incitation à la haine, tout débordement.
Dans l'allocution du président de la République, il y avait aussi un message très politique. Les oreilles de Jean-Luc Mélenchon ont dû siffler. Le président n’a pas eu besoin de le citer, mais tout dans son discours était une condamnation sans appel contre ceux qui n’ont pas condamné le terrorisme. Quand Emmanuel Macron rappelle qu’il a demandé aux procureurs de se saisir des cas d’apologie du terrorisme, cela vise La France insoumise, NPA, Les indigénistes.... Tous ceux qui ont confondu la résistance et l’horreur, tous ceux qui par calcul politique, se sont placés hors de la politique.
Plus de 80% des Français estiment que c’est une faute de ne pas avoir condamné les attentats terroristes du Hamas et même les partisans des Insoumis, disent majoritairement que LFI aurait dû être plus explicite dans sa condamnation. Jean-Luc Mélenchon a dit un jour : "La République c’est moi !", jeudi soir le président lui a répondu: la République ce n’est pas ça !
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