Gérald Darmanin a ordonné, ce jeudi 12 octobre, l'interdiction des "manifestations pro-palestiniennes. Dans un télégramme adressé aux préfets, le ministre de l'Intérieur estime qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public". "L'organisation de ces manifestations interdites de(vaient) donner lieu à des interpellations", peut-on lire.
Dans ces instructions aux préfets, que l'AFP et RTL ont pu consulter, le patron de la place Beauvau a listé "les consignes strictes" qu'ils doivent appliquer. Le ministère a précisé à l'AFP que les interpellations concerneraient "les organisateurs et les fauteurs de troubles".
De son côté, le tribunal administratif de Paris a confirmé, ce jeudi, l'interdiction de la manifestation en soutien au peuple palestinien prévue dans la soirée place de la République, six jours après l'offensive du Hamas sur Israël. Saisi en urgence par plusieurs associations, le juge des référés a estimé que "le préfet de police, en interdisant la manifestation en litige, n'a pas porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés d'expression, de réunion et de manifestation".
Quelques jours après l'offensive du Hamas sur Israël le 7 octobre, le tribunal a invoqué un contexte d'une "extrême violence" et des "risques avérés de l'exportation de cette violence (...) sur le sol national" au regard, notamment, du "regain d'actes antisémites" depuis cette attaque. La préfecture de police avait interdit le 10 octobre cette manifestation.
Dans un arrêté, elle avait estimé que ce rassemblement serait "le théâtre d'attitudes, de propos et de gestes, principalement à caractère anti-juif, incitant à la haine raciale et faisant l'apologie des attaques terroristes perpétrées ces derniers jours au Moyen-Orient".
Trois organisations qui avaient appelé à manifester, la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), l'AFPS (Association France Palestine Solidarité) ainsi que la CAPJPO-Europalestine, ont par la suite déposé un recours en référé, visant à suspendre cette interdiction. "Nous n'allons pas lâcher", a réagi auprès de l'AFP Bertrand Heilbronn, président de l'AFPS. "Ces manifestations donnent un débouché politique à une colère qui veut s'exprimer, il est important que l'on puisse porter cette voix".
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