Quelle énergie pour la France de demain ? La Commission nationale du débat public ouvre ce jeudi 27 octobre un débat sur la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR avec EDF. En parallèle, une concertation gouvernementale sur l'énergie s'est ouvert le 20 octobre jusqu'au 31 décembre. Une question centrale pour l'avenir du pays dans le contexte de lutte contre le réchauffement climatique et de quête de la neutralité carbone.
Depuis la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, il y a actuellement en France 56 réacteurs répartis dans 18 centrales. La moitié sont à l'arrêt, soit pour une maintenance ordinaire soit pour des problèmes de corrosion. Trois réacteurs doivent repartir avant la fin du mois.
En conséquence, la France doit parfois trouver ailleurs l'électricité qui n'est plus produite dans ces centrales à l'arrêt. La semaine dernière, le pays a dû importer quelques gigawatts heure d'électricité pour faire face aux pics de consommation en soirée. C'est assez ponctuel, mais cela ne se produisait pas l'année dernière quand plus de réacteurs étaient disponibles. Plus les grands froids sont tardifs, mieux les capacités électriques de la France se portent.
Le retour à la normale va s'étaler dans le temps. Trois réacteurs doivent être remis en service avant la fin du mois. Une quinzaine au mois de novembre et six en décembre. Si ce calendrier est tenu et si d'autres ne sont pas arrêtés pour des problèmes techniques d'ici là, le parc nucléaire devrait être assez costaud au cœur de l'hiver, sans retrouver toutefois sa pleine puissance, même s'il est extrêmement rare que l'ensemble des réacteurs fonctionne de concert.
Sans attendre l'issue des consultations, le gouvernement a déjà annoncé son intention de lancer un programme de six réacteurs de nouvelle génération, avec une option pour huit autres. Les six réacteurs seront construits sur le site des centrales actuelles. Les deux premiers en Normandie, sur le site de Penly, les deux suivants à Gravelines dans le Nord, les deux derniers soit à Bugey dans l'Ain ou au Tricastin dans la Drôme. Les huit autres sont encore au stade de l'option.
C'est le choix du gouvernement. Il y avait d'autres possibilités, avec plus de renouvelables et moins de de nucléaire. Les autorités ont choisi de relancer le nucléaire et souhaité avancer le calendrier avec une simplification des procédures. Ces nouveaux EPR sont conçus pour être plus simples à construire et à faire fonctionner. Ils vont être conçus à partir de technologies modernes, comme la numérisation 3D, et bâtis en série pour réaliser des économies.
Le premier coup de pioche pour le futur EPR est attendu avant mai 2027 et la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron pour une mise en route en 2035. Ces prévisions sont évidemment susceptibles de se heurter à l'épreuve des faits, en atteste la construction du réacteur de Flammanville qui a eu dix ans de retard.
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