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ÉDITO - Meurtre dans une mosquée du Gard : "Il fallait parler de 'haine des musulmans' et non d''islamophobie'", estime Gernelle

Après le meurtre d'un fidèle musulman dans une mosquée du Gard le 25 avril, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a évoqué un acte "anti-musulman". Le Premier ministre François Bayrou a quant à lui parlé d'une "ignominie islamophobe", une qualification que condamne Étienne Gernelle.

Le Premier ministre français François Bayrou, le 1er avril.
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
ABOUBAKAR - Pourquoi faut-il dire haine anti-musulman et non islamophobie ?
00:02:59
Pourquoi faut-il dire haine anti-musulman et non islamophobie ?
00:02:59
Etienne Gernelle - édité par Justine Audollent
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Vous savez, quand survient un meurtre ignoble comme celui là, il faut réagir : dire notre soutien à la famille d’Aboubakar Cissé, et dire aussi notre soutien aux musulmans, dont on ne peut accepter qu’ils se sentent menacés. Il faut aussi trouver les bons mots. En l’espèce, oui, Bruno Retailleau les a trouvés, Emmanuel Macron aussi, tout comme à gauche Carole Delga, Jérôme Guedj ou Bernard Cazeneuve. 

François Bayrou, lui, a commis une erreur, comme Jean-Luc Mélenchon. Il fallait parler de "haine des musulmans", bien sûr. Il ne fallait pas parler "d’islamophobie", qui ne veut pas dire la même chose. 

L’islamophobie est un terme promu par les mollahs iraniens et les Frères musulmans pour proscrire non pas les attaques contre les musulmans mais contre l’islam en tant que religion. Or, on a le droit de ne pas aimer l’islam, comme toutes les autres religions d’ailleurs. En revanche, ce qui est interdit, et heureusement, c’est de prôner la haine des musulmans : la discrimination, l’agression, et jusque au meurtre comme à la Grande-Combe. Cette confusion sémantique est une erreur, et elle a des conséquences.

"Islamophobie", un terme avec une histoire récente

Il faut relire ce qu’a écrit Charb, l’ancien patron de Charlie Hebdo, dans un livre intitulé Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes, livre publié en 2015 et achevé juste avant qu’il soit assassiné. "Non, vraiment, le terme 'islamophobie' est mal choisi s’il doit nommer la haine que certains tarés ont des musulmans", écrit-il.

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Mal choisi, explique Charb, car "Dieu est assez grand pour se défendre tout seul". C’est pour ça que le délit de blasphème n’existe pas ! Et prétendre le contraire, c’est faire preuve, ajoute Charb, de condescendance envers les musulmans, que l’on désignerait ainsi comme "plus susceptibles que le reste de la population".

Et puis, n’oublions pas que ce terme, "islamophobie", a une histoire récente. C’est au nom de ce concept volontairement ambigu que les journalistes de Charlie furent assassinés en 2015. Et Samuel Paty en 2020. Face à l’abjection que représente la haine des musulmans, il serait préférable de ne pas reprendre le vocabulaire d’une autre haine, celle que propagent les islamistes.

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