Du rap dans les débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale. Une curieuse initiative, mais cela dépend surtout de quel rap et pour dire quoi. Le député Insoumis François Piquemal s'est illustré sur le sujet de la pénibilité, en convoquant le rappeur SCH qui dans l'une de ses chansons dit : "Se lever pour 1.200 euros c'est indécent", avant de citer un autre rappeur, Jul, quelques minutes plus tard : "Personne ne veut soulever des palettes, tout le monde veut sa retraite".
On ignore si cela a vraiment interpellé dans l'hémicycle, mais cela pourrait bien dévaloriser les métiers peu qualifiés. Comme si ces métiers payés 1.200 euros ne valaient rien, comme si ces professions n'avaient aucune utilité. On lui préfère donc largement François Ruffin lorsqu'il parle de pénibilité et des métiers du lien. Lui n'a pas besoin de citer des rappeurs.
Mais si l'on doit faire un concours de rap pour évoquer la pénibilité au travail, écoutons plutôt Abd al Malik, qui préfère parler joliment de la dignité de ces Français qui ont un métier pénible. C'est moins méprisant.
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