Réforme des retraites, jour 1. Le texte du gouvernement est débattu à partir de ce lundi 6 février et pour vingt jours à l'Assemblée nationale. Après des débats agités en commission des Affaires sociales, la réforme doit passer par deux motions, l'une de rejet présentée par la France insoumise et l'autre référendaire déposée par le Rassemblement national.
D'emblée, les députés LFI ont donc défendu une demande de rejet de l'ensemble de la réforme, "brutale" et "injuste". Mathilde Panot, la cheffe de file du groupe des insoumis, avait fustigé un projet "qui aggrave le chaos" pour des Français déjà confrontés à de multiples difficultés, sans toutefois convaincre toutes les oppositions.
L'Assemblée nationale a finalement repoussé cette motion, par 292 voix contre 243. "La motion "échoue de peu, la bataille commence", a réagi Cyrielle Chatelain (EELV).
Puis une motion du groupe RN demandant un référendum a été rejetée par 272 voix contre 101. Sébastien Chenu a plaidé en vain pour "donner la parole aux Français", sur une réforme perçue comme "inutile et inéquitable".
Signe des tensions dans l'hémicycle et au-delà, la présidente des députés RN, Marine Le Pen, a pointé du doigt des "manœuvres" pour "distraire" des députées pendant ce scrutin. "Quatre ou cinq [...] viennent de recevoir un message leur indiquant qu'un de leurs enfants est hospitalisé", ce qui est faux, a-t-elle expliqué.
Lors de ce vote, la gauche a déserté l'hémicycle et y dénoncer une "mascarade", car ses élus souhaitaient qu'une autre motion soit soumise au vote : celle qu'elle avait signée, ou celle signée dans la journée par le petit groupe indépendant Liot.
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