Après Bruno Le Maire, c'est l'ancien Premier ministre qui a répondu ce vendredi 8 novembre aux questions des sénateurs sur le dérapage des finances publiques.
La veille, l'ex-ministre de l'Économie a réfuté toute "dissimulation" ou "volonté de tromperie" sur la situation des comptes publics. Le Sénat accusant depuis des semaines Bercy d'insincérité et d'opacité vis-à-vis du Parlement.
Si l'ambiance a été courtoise avec Bruno Le Maire, on a été plus proche du règlement de compte avec Gabriel Attal. Pour preuve, ses échanges avec le rapporteur général du budget au Sénat, le LR Jean-François Husson. "Cela part complètent en sucette ! Quand il y a un écart de 50 milliards en neuf mois [...] c'est un manque de rigueur dans la tenue de nos comptes", s'est indigné le rapporteur. L'accusant d'avoir engagé une longue liste de "dépenses nouvelles" pour un montant de cinq milliards.
L'ancien Premier ministre a contre-attaqué en exigeant de Jean-François Husson qu'il cite les dépenses qui ont "dégradé le solde 2024", assurant que le dérapage budgétaire a été provoqué par un problème de recettes et non par des dépenses supplémentaires.
Refusant d'entrer dans une bataille de chiffonniers, mais sans apporter de réponse aux questions réitérés de Gabriel Attal, Jean-François Husson a assuré que "tout cela était parfaitement vérifiable", se demandant si l'ancien chef du gouvernement n'était pas "dans une situation de déni".
Élément clé de compréhension pour les sénateurs : la campagne des européennes a-t-elle retardé l'adoption par le Parlement des économies nécessaires ? Bruno Le Maire a refusé de répondre à cette question jeudi. Gabriel Attal, de son côté, l'a assuré : c'est non. Ajoutant : "Je vois bien encore une fois la conclusion à laquelle je pense que vous voulez arriver." Sous-entendu : les sénateurs mènent une enquête à charge.
Ce vendredi, ces joutes verbales ont plus ressemblé à un débat télévisé qu'à une audition au Sénat. Pas sûr qu'elles aient éclairci les raisons de la dégradation si rapide des finances publiques.
Cette année, le déficit public est attendu à 6,1% du PIB, un chiffre très éloigné des 4,4% prévus à l'automne 2023 et des 5,1% prévus au printemps après réévaluation par l'exécutif précédent. Le Sénat doit également entendre la prédécesseure de Gabriel Attal, Élisabeth Borne, le 15 novembre prochain. La chambre haute va se pencher à partir de la semaine prochaine sur le projet de budget 2025 et les "60 milliards" d'euros d'économies qu'il prévoit.
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