Après la présentation du projet de loi de finances 2025, les débats s'ouvrent autour de ce budget et ils risquent, d'une certaine manière de devenir le procès d'Emmanuel Macron, un procès sévère. La discussion sur le budget, on le sait, elle va être tendue, violente. Mais il y a un point sur lequel tout le monde, ou presque, va s'accorder. C'est la responsabilité écrasante d'Emmanuel Macron dans ce désastre.
C'est à juste titre que tout le monde s'accorde. 1.000 milliards de dettes supplémentaires : tout le monde connaît le chiffre maintenant, mais dans les détails, c'est affreux. Le quoi qu'il en coûte qui continue après le Covid-19, la litanie des chèques sans provision, la surestimation des prévisions de croissance, l'absence de réformes structurelles… Il n'est que temps que ceux qui ont négligé les finances du pays soient montrés du doigt quand on pense que Macron a pensé si longtemps pouvoir nous mener en bateau.
Je vais prendre un exemple vécu il y a un peu plus d'un an. En août 2023, Le Point est allé interviewer Macron à Brégançon. Alors j'avais préparé soigneusement mes questions sur les finances publiques en reprenant les tout derniers chiffres d'Eurostat qui montraient que la France partait en quenouille sur le plan de la dette, notamment par rapport à l'Allemagne. Et vous savez quoi ? Il contestait les faits. Son chargé de communication de l'époque a osé me dire pendant l'interview : "Tes chiffres ne sont pas les bons". C'est mes chiffres qui ne sont pas les bons ? On rêve !
Est-ce qu'il ne connaissait pas les chiffres ? En fait, aucune chance. Il a beaucoup de défauts, Macron, mais il est intelligent, il a de la mémoire, il connaît ses sujets. Alors, est-ce qu'il m'a pris pour une courgette ? C'est possible, je ne serais pas le premier, je ne serais pas le dernier. Ou alors, tout simplement, c'est le déni. Et vous savez, le déni, ça se paye un jour.
On va disséquer tout ça pendant des semaines de débats. Alors je ne parle même pas de la commission d'enquête qui est demandée par des partis qui, pour la plupart quand même, il faut le dire, auraient alourdi la dette de manière encore plus considérable s'ils avaient été au pouvoir et appliqué leur programme. Mais le fait que le débat tourne autour de ça, ça va être pénible pour Emmanuel Macron. Et vous savez quoi ? Ça n'est que justice. C'est bien, vous savez ce que disait Michel Audiard : "La justice, c'est comme la Sainte Vierge. Si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe".
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