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Les salariés de Luxfer demandent la nationalisation de leur entreprise pour aider à la fabrication de bouteilles d'oxygène en pleine épidémie de covid-19
Crédit : Thierry ZOCCOLAN / AFP
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C'est un dossier économique jugé stratégique en pleine pandémie de coronavirus, et au moment où des problèmes de pénuries frappent certains équipements médicaux. La société Luxfer, qui est la seule en Europe à produire des bouteilles d'oxygène médicales, connaît certaines difficultés qui conduisent de nombreuses voix à demander sa nationalisation.
En effet, face à l'épidémie de covid-19 les bouteilles d'oxygène sont utilisées pour soulager les patients en détresse respiratoire, et la CGT a ainsi demandé dès jeudi 19 mars l'intervention de l'État afin de sauver une entreprise dont la production peut être considérée comme primordiale durant la crise.
Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a emboité le pas du syndicat. "Depuis le début, je demande : 'Est-ce que, oui ou non, vous allez nationaliser cette entreprise ?', car les travailleurs sont prêts à y retourner maintenant même et à travailler", a assuré le chef de file des députés LFI sur France 2.
Marine Le Pen a également émis le même souhait sur Twitter : "Luxfer (bouteilles d'oxygène), Famar (chloroquine) : ces deux entreprises françaises sont en grande difficulté. Renouer avec l'État-stratège et la souveraineté sanitaire, c'est maintenant : que l'État nationalise et relance ces deux fabricants ! Agissons".
Situé à Gerzat, dans le Puy-de-Dôme, le site de production est soutenu par de nombreux élus locaux. Le maire de Clermont, Olivier Bianchi, et celui de Gerzat, Jean Albisetti, se sont associés à la députée du Puy-de-Dôme, Christine Pirès Beaune, pour écrire au sujet de Luxfer au ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Selon elle, le délégué interministériel aux restructurations lui a répondu qu'il "étudiait le dossier".
Pour justifier la demande de nationalisation, la CGT évoque les pénuries de bouteilles d'oxygène connue par l'Iran, l'Italie et la Chine au plus fort de la pandémie de covid-19. Il en va de "la responsabilité de l'État français" qui doit "nationaliser définitivement l'usine, fermée en 2019, "pour un redémarrage immédiat de l'activité", avait écrit la CGT dans un communiqué.
Le syndicat reproche au groupe britannique Luxfer d'avoir cherché à créer une pénurie en fermant l'usine de Gerzat, mettant ainsi "en danger la sécurité de l'approvisionnement des systèmes de santé mondiaux".
L'usine de Gerzat fabriquait 220.000 bouteilles par an, dont la moitié pour l'oxygène médical, 40% pour équiper les pompiers et 10% pour l'industrie, selon la CGT. Les salariés, qui occupaient leur usine depuis le mois de janvier, ont mis fin à leur action jeudi pour respecter le confinement.
Basé à Nottingham en Angleterre, Luxfer avait annoncé fin novembre 2018 la fermeture définitive de l'usine auvergnate, qu'il avait rachetée en 2001 à une filiale de Pechiney-Rhenalu. La société Famar, à Saint-Genis-Laval près de Lyon, fabrique de la chloroquine, l'un de ces traitements testés qui fait polémique, et elle est en redressement judiciaire depuis juin dernier.
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