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ÉDITO - "Il ne manquait plus que ça" : Saporta réagit à l'avis du prétendant à la couronne de France sur la crise politique

Dans sa chronique, vendredi 10 octobre, Isabelle Saporta est revenue sur la position de Louis de Bourbon, qui a critiqué la Ve République.

Louis de Bourbon, en janvier 2025.

Crédit : Martin LELIEVRE / AFP

"Si la France a guillotiné sa noblesse d'héritage, c'est pour mieux la remplacer par une noblesse d'Etat"

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"Si la France a guillotiné sa noblesse d'héritage, c'est pour mieux la remplacer par une noblesse d'Etat"

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Isabelle Saporta - édité par Baptiste Marin

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"Un espace d'immobilisme, d'impuissance et d'incapacité". La crise politique a fait réagir Louis de Bourbon, duc d'Anjou et prétendant au trône de France. Dans une tribune au JDD, il a également appelé à renouer avec l'héritage monarchique.

Il ne manquait vraiment plus que ça, c'est vrai, une bonne restauration monarchique. Bon débarras la Ve République, fini le président, qui se prend pour un roi sans en être vraiment un. C'est aussi la fin pour les partis et leurs cortèges de vilenies. Et qui de mieux placé pour nous ouvrir les yeux que le "chef de la Maison de Bourbon et héritier de la dynastie qui a fait la France". C'est lui qui se décrit ainsi !

Louis de Bourbon met en exergue le fléau des logiques partisanes. Mais oui, il a raison le prétendant au trône de France, revenons aux fondamentaux. Un roi et puis basta ! Le duc vante la stabilité, le temps long, la vision sur plusieurs générations et des chefs d'État soucieux de ne pas transmettre le chaos à leur successeur. 

Et vous savez quoi ? Il a peut-être raison le duc. Il y en a assez de la cooptation de la classe dirigeante, marre du copinage. Revenons carrément à l'héritage de sang !

La cour toujours là, malgré la fin de la monarchie ?

Le mérite de la clarté, au moins. Ce n'est pas que le phénomène de cour ait disparu avec la Ve République. Les courtisans n'ont pas fait place à des gens lucides auprès de nos dirigeants. Sinon, quelqu'un aurait osé dire au quasi-roi de France que la dissolution n'était pas l'idée du siècle.

Ce n'est pas non plus qu'on ait renoncé aux honneurs et aux cortèges de remise de médailles pour se compter à l’intérieur du royaume merveilleux de l’entre-soi. Ce n'est pas enfin qu'on en ait enfin fini avec les grandes fêtes dont le bas peuple est exclu. La panthéonisation de Robert Badinter avait d'ailleurs quelque chose d'assez troublant. 

L'entre-soi d'aujourd'hui, qui se drape dans la gloire de Badinter et tenant la plèbe bien à distance, comme une allégorie de la France telle qu'elle est, c'est-à-dire sublime mais entre les seules mains de quelques-uns

Et tant pis pour ceux, crédules, qui croient encore à la fable de l'égalité et de la fraternité. Si la France a guillotiné sa noblesse d'héritage, c'est pour mieux la remplacer par une noblesse d'État. Elle se presse aujourd'hui autour du quasi-roi nu et nous mène droit dans le mur. Alors, foutu pour foutu, vous savez quoi ? Vive le roi !

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