Comment le RN tente de minimiser la concurrence de Bruno Retailleau

Les cadres du RN n'ont pas hésité, lors du rassemblement de l'extrême droite dans le Loiret, à invectiver le ministre de l'Intérieur.

Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.

Crédit : Grégoire CAMPIONE / AFP

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À Mormant-sur-Vernisson, près de Montargis, les leaders du Rassemblement national ont reçu, ce lundi 9 juin, plusieurs dirigeants de l'extrême droite européenne pour fêter leur résultat aux élections européennes, un an plus tôt.

Lors de ce rassemblement, Bruno Retailleau, qui n'avait pas été invité, a été mentionné à de multiples reprises lors des prises de parole des cadres du RN. Si le parti répète que le ministre de l'Intérieur ne constitue pas une menace politique, en réalité, tout montre le contraire.

En moins de trois quarts d'heure, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont appelé à "la démission" de Bruno Retailleau, tout en critiquant l'application du "pacte des migrations" qui ne serait rien d'autre qu'un "pacte avec le diable", et en regrettant ses "belles paroles (...) jamais suivies d'actes."

Au Rassemblement national, certains expliquent que Bruno Retailleau "est une mode" et qu'il n'est pas "un concurrent". Pourtant, comme le nouveau patron des LR, Jordan Bardella a repris le thème des "honnêtes gens". "Fini le temps de la soumission silencieuse des honnêtes gens, accablés de normes et d'impôts", a-t-il déclaré.

L'enjeu au RN est donc de priver Bruno Retailleau de ses sujets. "Quand il va sortir de sa zone de confort, quand il va parler des retraites, ça peut dépoter, mais pas dans le bon sens", espère-t-on dans le camp de Marine Le Pen.

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