Cellule personnelle, téléphone, télévision... RTL a visité le quartier de la prison de la Santé où Nicolas Sarkozy sera incarcéré

Dans une semaine, mardi 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy entrera en prison. L'ancien chef de l'État sera détenu à la prison de la santé à Paris. En compagnie du sénateur Guy Benarroche (EELV), membre de la commission des lois, RTL a pu pénétrer dans les couloirs de cette prison. L'établissement, qui mêle architecture moderne et vestiges de l'ancienne structure, s'apprête à accueillir Nicolas Sarkozy. 

Devant le QB4, le quartier des arrivants, une grille blanche donne sur une coursive. C'est là qu'il est prévu d'incarcérer l'ancien président en premier lieu, comme tout détenu, afin d'y être observé. Puis au quartier des vulnérables, à l'étage du même bâtiment, là où sont écroués ceux que l'administration veut protéger des autres, dont les profils médiatiques.

Dans ce quartier des vulnérables, la situation est si tendue que RTL n'a pas été autorisé à y entrer. Instruction orale exceptionnelle du directeur interrégional qui contredit la loi, autorisant tout parlementaire à visiter une prison accompagnée d'un journaliste. Autorisé à l'explorer, le sénateur Benarroche décrit 18 cellules pour 25 détenues. Il est entré dans l'une d'elles, vide, prêt à accueillir l'ancien président.

Quel que soit le citoyen, il doit avoir la même loi qui s'applique, les mêmes conditions de détention

sénateur Guy Benarroche (EELV), membre de la commission des lois

"Téléphone, frigo, plaque chauffante, télé, sanitaire, ça n'a pas de particularité, à part que vu comment elles sont orientées à cette heure-là de la journée, elles sont très lumineuses. Quel que soit le citoyen, il doit avoir la même loi qui s'applique, les mêmes conditions de détention, ça doit être la même chose, quel que soit le niveau de responsabilité qu'on a dans une société", assure le sénateur. Personne ici ne prononce le nom de Nicolas Sarkozy, mais la tension liée à son arrivée programmée est palpable.

Quels détenus vont partager ce même quartier des vulnérables ?

Pour le moment, dans ce même quartier, il y a deux autres condamnés dans le dossier libyen, Wahib Nacer et Alexandre Djouri, mais aussi un homme d'État africain ou encore le jeune homme mis en examen pour le meurtre de Louise en Essonne. "L'objectif, c'est de les protéger du reste de la population pénale", explique la directrice adjointe de la prison. 

"La différence essentielle, c'est la séparation avec les autres détenus. Mais sur le reste, c'est-à-dire sur leur enfermement, sur les activités qu'ils peuvent avoir, sur les repas, le sport, les promenades, les parloirs, c'est exactement le même régime", confirme le sénateur. 

Un taux d'occupation de 180%

Les mêmes conditions de détention à une grosse différence près, la surpopulation. La Santé est pleine à craquer avec un taux d'occupation de 180%. Un détenu nous hèle de loin : "On est dans une cellule, avec un handicapé, il a mal au pied. Dans une cellule, il dort par terre. Il faut déclarer ça. Il dort par terre aussi". Le détenu est vite éloigné par des surveillants. Nicolas Sarkozy, lui, sera selon toute probabilité seul en cellule pour des raisons de sécurité.

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