"La vérité et l'innocence doivent triompher" : Nicolas Sarkozy promet de "surmonter cette épreuve" après sa condamnation

Une semaine après avoir été reconnu coupable d'association de malfaiteurs et condamné à cinq ans de prison dans l'affaire dite des "financements libyens" de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a remercié ses nombreux soutiens. 

"J'ai reçu des milliers et des milliers de témoignages. Ils m'ont touché au-delà de ce que vous pouvez imaginer", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée, ce jeudi 2 octobre, sur ses réseaux sociaux. "Toute cette affection, cet amour, me donne une forme indomptable."

L'ancien président de la République reconnaît qu'il s'agit d'une "épreuve", pour lui et pour sa famille. "Mais, en même temps, je voulais que chacun d'entre vous comprenne que je ne me laisserai pas faire, que nous allons vaincre parce que la vérité et l'innocence doivent triompher", a-t-il assuré.

"Je vous emporte avec moi. Je surmonterai cette épreuve. Mais sachez que jamais je ne laisserai tomber la France et les Français", a conclu l'ancien président de la République, qui fait l'objet d'une plainte déposée par une vingtaine d'avocats pour ses outrage envers les magistrats et atteinte à l'autorité de la justice.

Une pluie de soutiens

De nombreuses personnalités, politiques ou non, ont apporté leur soutien à l'ancien chef d'État. Dans une interview accordée au Parisien, le Premier ministre Sébastien Lecornu a exprimé "[s]on amitié pour l’homme et sa famille". "Je n’oublie pas ce qu’il a fait et donné pour notre pays" a-t-il clamé, tout en refusant toutefois de "commenter une décision de justice".

"Je lui redis tout mon soutien et toute mon amitié dans l'épreuve qu'il traverse", a affirmé Bruno Retailleau dans un communiqué du parti fondé par Nicolas Sarkozy. "Je ne doute pas qu'il saura mettre toute son énergie à se défendre devant la cour d'appel et faire prévaloir son innocence", a-t-il ajouté.

Louis Sarkozy avait, lui aussi, salué "le courage" de son père dans un message accompagné d’une photo de lui enfant. 

Au lendemain du verdict, Karine Le Marchand, la présentatrice de L'Amour est dans le pré et de Une ambition intime, s'est, elle aussi, exprimée et a dit tout le mal qu’elle pensait de la justice française. "En tant que Française, citoyenne, je ne comprends pas ce qu’il se passe avec Nicolas Sarkozy, 70 ans, ancien président de la République, on vient de dire qu’il n’y avait pas eu enrichissement personnel, on vient de démontrer que l’article de départ était faux, que l’enquête est partie d’un faux".

Des accusations "d'une gravité exceptionnelle", selon le tribunal

Nicolas Sarkozy a été convoqué le 13 octobre par le parquet national financier en vue de son incarcération. 

Les magistrats, ciblés par de nombreuses critiques depuis le 25 septembre, ont jugé que Nicolas Sarkozy avait profité de sa position de ministre de l'Intérieur pour préparer une corruption au plus haut niveau de l'État. L'objectif était d'obtenir le soutien financier de la Libye pour sa campagne présidentielle de 2007. Bien que la justice n'ait pas pu prouver que l'argent libyen ait effectivement financé sa campagne, les accusations restent "d'une gravité exceptionnelle", selon le tribunal.

"L’association de malfaiteurs avait pour but de lui procurer un avantage dans la campagne électorale et de lui permettre d’accéder à la plus haute fonction et de l’exercer pendant cinq années. Il s’agit donc de faits d’une gravité exceptionnelle, de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent et sont censés agir dans le sens de l’intérêt général, mais aussi dans les institutions mêmes de la République", avaient assuré les juges.

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