"Ce qui m'est arrivé, ça peut arriver à tout le monde" : le pot d'adieu de Nicolas Sarkozy, entouré de ses proches

Nicolas Sarkozy est convoqué le lundi 13 octobre par le parquet national financier pour connaître sa date d'incarcération. L'ancien président de la République a réuni ses proches le 8 octobre au soir. 

Comme une soirée d'adieu avant d'aller en prison, l'ex-président condamné à cinq ans de prison ferme dans l'affaire du financement libyen, a fait appel, mais sera quand même incarcéré. 150 personnes sont venues le soutenir au pavillon des étangs, un lieu huppé dans le bois de Boulogne.

Parmi les invités, essentiellement des collaborateurs et des gens qui ont accompagné Nicolas Sarkozy dans sa carrière politique : ses avocats, mais aussi Emmanuelle Mignon, sa directrice de cabinet à l'Élysée, le maire LR de la Baule, Franck Louvrier. Également présent, l'actuel secrétaire général de l'Élysée, Emmanuel Moulin et la ministre démissionnaire de la Culture, Rachida Dati. 

Une référence à l'affaire Dreyfus

Nicolas Sarkozy était en pleine forme, veut croire un invité. "Je ne veux pas de votre compassion, mais votre indignation, leur a-t-il demandé. Je suis affecté, mais ce n'est que le début de l'histoire". Car l'ancien chef de l'État continue de se dire victime d'une injustice. "Moi, ce qui m'est arrivé, ça peut arriver à tout le monde", a-t-il clamé dans son discours. 

Pour s'en convaincre, il a rappelé que l'affaire Dreyfus, du nom du capitaine condamné pour trahison, avait, elle aussi, commencé par un faux document. Et de conclure : "Moi, les épreuves, je les accueille comme les succès", avant d'être longuement applaudi par ses soutiens. "Il nous a donné de la force", glisse un de ses collaboratrices à la sortie.