En 2019, Yannick Jadot est devenu la star de l'écologie politique française grâce à la troisième place de son parti, Europe Écologie-Les Verts, aux élections européennes. Le 26 mai au soir, l'annonce du résultat sonne comme une revanche aux oreilles de Yannick Jadot, qui avait du s'effacer derrière le socialiste Benoît Hamon lors de la présidentielle de 2017.
Son score aux européennes semble confirmer au leader écologiste que sa stratégie d'autonomisation par rapport aux autres partis est la bonne. Durant les mois qui ont précédé le scrutin, Yannick Jadot a dû batailler pour maintenir cette indépendance politique. En décembre 2018, il refuse de faire liste commune avec Ségolène Royal.
"Je n'ai pas envie que mes enfants me disent que j'ai préféré sauver les socialistes plutôt que le climat", déclare-t-il alors. Il doit aussi ferrailler contre la liste La République en marche (LaREM) qui recrute de nombreux écologistes, ainsi que la concurrence rouge-verte de Jean-Luc Mélenchon sur sa gauche.
S'il n'a pas réussi à battre le score historique de Daniel Cohn-Bendit aux européennes de 2009, Yannick Jadot voit tout de même sa courbe de popularité monter en flèche. Il appelle dès lors de ses vœux à la création d'un "grand "mouvement de l'écologie politique capable de conquérir le pouvoir".
Yannick Jadot entend rassembler de la France Insoumise à Jean-Louis Borloo mais refuse de passer des accords d'appareils. Pour les prochaines élections municipales, il envisage de s'allier avec des maires de droite.
Dix ans après Cohn-Bendit, Yannick Jadot a décidé d'ouvrir les portes et les fenêtres d'EELV. Alors que les questions environnementales n'ont jamais autant préoccupées les Français et que tous les partis tâchent de verdir leurs programmes, le chemin de Jadot vers 2022 reste cependant loin d'être clairement tracé.
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